13 janvier 2009

Le pays, la biopic... (Non autorisée)

C’est à ce moment là que s’est joué le drame…
Souvenez-vous, c’était les années POMPIDOU
Pas très glamour cette France d’avant mais c’était ainsi.
Bref, notre amie, Le pays, voit le jour.
Une furieuse envie de jouir de la vie.
Une addiction qui commence très tôt.
Heureusement grâce à son abstinence annuelle de 3 jours, Le pays évite l’alcoolisme. Surtout, son amitié avec les animaux n’atteint pas le degré d’indécence qu’il franchit allègrement chez sa cadette, la p’tite fille Nut…


Le pays vit une enfance épanouie dans une banlieue tranquille, entourée de parents aimants.
La jeune fille brune aux reflets auburn se réfugie parfois dans la solitude. A son amie, Jumpy, elle dit tout.

Et puis à 20 ans, c’est la bougeotte, Le pays rêve de découvrir le monde. Son sac à dos sur les épaules, elle croise dans le métro (ligne 4) Keski. Ensemble, ils rêvent de projets fous, la cordillère des Andes, la barrière de Corail.
Et puis un problème technique limite leur ambition. Ils passent cependant de très bonnes vacances.

Alors, Le pays se réfugie dans des activités plus intérieures. Passionnée de littérature, elle aime les atmosphères romantiques où l’âme se met à nu. Elle passe de longues heures à méditer sur le sens de l’amour.
Pourtant cette littéraire éclectique se lance dans des études de science et montre une grande ténacité face aux difficultés. Mais finalement, c’est l’âme qui l’intéresse et la ramène à la littérature, pas le corps…Son rapport avec le corps reste difficile !

Elle pourchasse le poil, élimine les mauvaises odeurs, soigne son apparence et parfois investit l’apparence des autres. A elle seule, elle sauve l’économie de la faillite et permet au Sentier de maintenir son activité textile.
Mais aujourd’hui, femme accomplie et mère courage, quelles sont ses aspirations ?
Que reste-t-il de ses années espiègles ?
Une femme moderne prête à bouger ses repères ?

A aller encore plus haut ? Plus loin ?


A donner encore plus de générosité ?
Le prix Nobel de la paix pour avoir contribué à la diminution de la violence scolaire ?

C’est à elle d’écrire sa propre nouvelle…

J'adore ce que vous faites

Il y a peu de temps, un copain me demandit de l'aider à venir transporter un tableau dont il s'était porté acquéreur (je précise qu'il ne fait pas partie de notre glorieuse institution, paix sur elle). N'écoutant que mon courage -et aussi transcendé, je l'avoue, par la promesse d'une bière bien fraîche complètement gratuite en échange-, je me renda donc avec lui dans un petit pavillon de la banlieue sud, pas trop loin d'une autre banlieue qui m'est chair.
Un homme souriant -l'artiste- nous ouvra et nous aida à empaqueter son bébé (un autoportrait géant, 97 x 130 cm). Moment délicat où il assistait au départ définitif de son oeuvre, de son reflet maintes fois caressé. Quand il se baissit pour regarder une dernière fois son enfant avant que nous le transportûmes jusqu'à ma voiture, il ressemblait à peu près à ça:


Autoportrait (2008), huile sur toile, 130 x 97 cm.


Pendant qu'ils s'affairaient autour du portrait, mes yeux divaguèrent dans l'atelier entre les taches multicolores de peinture au sol, les ouvrages d'art, les photographies dont certaines en noir et blanc ainsi que les sachets de thé plusieurs fois retrempouillés.
Mon regard de lion s'arrêta net sur un tableau, tel un Chemato autistiquement figé devant un délice meringué dans une vitrine:


Crépuscule à Chelsea (2008), huile sur toile, 130 x 97 cm.

Nous parlumes pas mal de ce tableau que je fus à un doigt et plusieurs interdictions bancaires d'acheter. Finalement, nous repartâmes sans d'autre achat que celui que nous étions justement venus chercher (je médita quand même longuement à coups de soupirs sur ma décision peut-être trop rapide de me lancer dans des études de lettres plutôt que dans le commerce d'ivoire ou le proxénétisme).


Laurent Dauptain peint essentiellement des autoportraits mais aussi des portraits, des paysages, des paysages industriels, des marines et des natures mortes. Il est encore abordable pour des agrégés en fin de carrière avec heures sup' mais ça ne va pas durer, il commence à avoir une sacrée cote au Zétazuni.

Il expose à Paris, du 23 janvier au 12 février 2009, chez Claudine Legrand, 49 rue de Seine, 6°.

Si y'en a que ça branche, ils sont les bienvenu(e)s pour m'accompagner.


Jaune et bleu (2008), Huile sur toile, 92 x 73 cm.

11 janvier 2009

contre vents et marées

« Apre » pourrait aussi être employé pour désigner le dernier livre d’Olivier Adam. Alors, je vais tâcher de rester sobre (pas de cris d’hystérie comme ceux des fillettes croisant le regard d’un acteur d’ Hight Scool Musical).
Paul -Adam est un lecteur de Dubois- tente de survivre depuis la disparition mystérieuse de sa femme Sarah, entourant comme il le peut Manon et Clément, ses enfants . Tout ce petit monde parle peu, de peur de dire l’indicible, l’impensable. Paul boit, n’écrit plus, et décide de retourner vivre là où il a grandi, près de la mer, à Saint Malo.

Olivier Adam disait dans une émission que le lieu lui donnait l’histoire. Il a souvent situé ses romans en banlieue, no man’s land où des destins banals se transforment sous sa plume en récit héroïque du quotidien. Là, il laisse ses personnages virevolter dans les Vents Contraires, débridés de presque toute ponctuation, tout en les observant avec une tendresse et une douceur dénuées de pathos. Les couleurs, l’eau, le souffle de la Bretagne sont au premier plan, et déteignent sur les hommes et femmes qui vivent au fil de ce temps là. Un temps de l’absence et du manque, de la fraternité et du souvenir.
Simplement beau.

« De l’autre côté des murs, c’était comme sortir d’une pièce close et sans fenêtres. Soudain l’air se remettait à gonfler les poumons, à circuler dans les rues et la pluie vous trempait en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Les bruits eux-mêmes ont semblé retrouver leur texture habituelle. J’ai retrouvé la voiture et ma bouteille. J’ai bu une large gorgée et le liquide sirupeux s’est propagé dans mon ventre et mes bras, je le sentais gagner jusqu’au moindre de mes ongles, me refaire une armure. Je suis ressorti et j’ai marché jusqu’à la mer, je tanguais au moins autant qu’elle, la pluie n’était plus qu’un crachin qui m’enveloppait. Sur le front de mer ça soufflait à plein poumons, j’étais saoul et trempé, je voulais que le vent me ressuscite. J’ai filé droit vers la pointe, les mûriers me griffaient aux chevilles, les ronces filaient ma chemise. La chapelle dominait les flots gris, des verts mouillés la cernaient, où perçaient de maigres bruyères. Mes pas résonnaient sous mon crâne, s’enfonçaient dans la terre spongieuse des sentiers(…) »

09 janvier 2009

L'amitié, oui mais ...

Petit coup de coeur pour un livre touchant, au texte à la fois âpre et pudique :
LES INSEPARABLES, de Marie Nimier (Gallimard, 2008).

Récit (vrai mais romancé) d'une amitié intense, exigeante et passionnée, entre deux filles, de l'enfance à l'âge adulte, des années 60 à nos jours. Avec Paris et sa vie de quartier en toile de fond, deux personnalités en construction se rencontrent, se trouvent, se heurtent, s'admirent, se rejettent ...Et la vie fait le reste : l'une se rêvait psychiatre, l'autre clown. Elles seront respectivement écrivain et prostituée.

Pas d'envolées lyriques et naïves sur l'amitié ici. Juste la volonté obstinée de la narratrice protagoniste de tenter de comprendre comment tout a basculé, de cerner l'instant impalpable où l'amitié "en prend un coup", où l'éloignement devient constat inéluctable.


" j'aimais la voix traînante de Léa, ses cheveux roux, son incroyable vitalité. Nous nous comblions, est-ce qu'on peut dire cela ? Se combler, comme deux pièces de puzzle qui s'ajusteraient parfaitement mais ne viendraient pas de la même boîte. Que nous est-il arrivé ? Où sont passées les deux amies perchées sur le tabouret du photomaton, les petites filles amoureuses, les adolescentes en colère ? Il faudrait retourner dans la cabine, glisser une pièce dans la fente pour obtenir l'image vivante, la preuve tangible de cette force qui nous habitait. Au lieu de cela, un rideau se lève et c'est Léa qui apparaît. Léa et son nouveau métier, rue Saint-Denis. Léa et ses bras troués. Il n'est pas besoin d'aller très loin, parfois, pour être dans un autre monde."

ps : j'espère, par ce conseil, (re)trouver un peu le crédit que l'aveu de mon addiction à PBLV m'a -je le constate jour après jour- fait perdre !!!

07 janvier 2009

Plus belle la neige...




Le tournage est-il menacé?

Ca fait trop flipper...

Red Nose, la biopic (d'une littéraire)

Etait ce parce que son père était assez grand?




Ou parce que sa mère présentait déjà des particularités peu habituelles?





Toujours est il que le petit Red Nose dut très tôt se faire retirer les branches de noisetier qui poussaient sur sa nuque tendre. Sa vie en dépendait... ... ...
Lorsqu'il se remémore ces moments, il dit avoir vu une lumière blanche, un couloir neigeux, mais il fit demi-tour, sans réfléchir, poussé par l'intuition qu'il existait sans doute d'autres couleurs, des contrastes, du bleu, du rouge...
Bien lui en fit.

Très tôt exploité médiatiquement (car particulièrement photogénique), il ne connut pendant assez longtemps que le soleil artificiel des spotlights.





Etait-ce en raison du jour et de l'année de sa naissance, les mêmes qu'un homme grand et ténébreux?




Ou cette lourde homonymie avec un autre enfant-star exploité pour des raisons pas toujours catholiques?




On ne sut jamais ce qui le conduisit à se jeter à corps perdu dans l'exercice physique, débutant par un sport qui lui permettait de régulièrement s'évader avec ses copains du club Mickey.



Mais ce fut en binome, à deux dans le même sac, que Red Nose prit conscience de ce que le mot "plaisir" voulait dire...

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Helas, il dut rapidement abandonner cette vocation naissante, car son activité fétiche ne plaisait pas aux filles, et puis surtout parce qu'il était toujours à la recherche de sa propre couleur...

Il essaya le vert...



Puis le jaune...



(non, il est l'autre à côté)

... enfin le rouge, dans lequel il se reconnut tout de suite.



Et puis, cette posture d'anarchiste glamour lui permit à la fois de ne plus aller chez le coiffeur, de se faire percer les oreilles et de voir sa côte de popularité augmenter auprès de la gent féminine...

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...Succès dont il n'abusa pas ; même au b. où, selon les dernières informations, il ne fit que "regarder" (malgré la tentation du rouge fétiche).




Cependant, malgré toutes ces pérégrinations plus ou moins médiatiques, Red Nose demeure un mystère, visible derrière le masque qu'il porte parfois pour jeter des mots fleuris dans des salles de classe suprises, ou plus discret avec la jeunesse révolutionnaire active de la banlieue de Paris...




...en rouge, toujours, le poing levé.


06 janvier 2009

Parole d'élève...

Je viens de finir de regarder un film qui à mes yeux est un conte moderne plein de poésie... Avec de belles citations touchantes telles que " Monsieur, quand le doigt montre le ciel, l’imbécile regarde le doigt" ou encore "Vous n’avez pas les os en verre, vous pouvez vous cogner à la vie".
Et toutes ces petites phrases m'ont rappellées une réplique d'un de nos élèves aujourd'hui, que j'ai trouvée à la fois drôle et adorable. C'est pour cela que je vous en fait part :
"Madame, comment dit-on "bonne année" en SVT ?"

05 janvier 2009

JE VOUS EMBRASSE PRESQUE TOUS DE UNE A TROIS FOIS...

PLEIN DE BELLES CHOSES A VOUS...
AUSSI BELLES QUE LES TRACES QU' ON PEUT LAISSER DANS LA NEIGE...

03 janvier 2009

Et au milieu...ben...y a l'autoroute

Une petite tranche de vie (spéciale dédicace pour Mimouche)...

Environ une fois par mois, moi, Paysdesdéfis, et Madame Mimouche, nous nous rendons à N., afin de visiter et de voir grandir son (déjà) fidèle destrier. C'est un peu la campagne, à la limite de l'ile de France, et il y fait froid.
Bref.
Nous avons pris l'habitude, comme c'est à une heure de route, de nous arrêter au Longuepaille de N., endroit bucolique dans une zone industrielle près de l'autoroute (du soleil, quand même). Que voulez vous, on prend des habitudes, on devient dépendant de moments parfois très supprenants...
Bref.
Nous avons observé, surtout le dimanche, des familles entières d'habitués, qui cotoient des hommes seuls, habitués eux aussi, mais seulement à déjeuner seuls.
Il y a dans ce lieu un étrange rituel. Tout d'abord, on vous offre une salade trop saucée dès votre arrivée. Puis, la commande, posée face écrite sur le dessus (attention, détail important) est rapidement prise en compte.
Au bout de quelques minutes, on vous sert, en vous précisant que les légumes sont à volonté (la dernière fois, la serveuse s'est trompée de sauce, mais j'ai rien dit, parce que le chef est pas commode...).
Puis, environ 5 minutes après avoir commencé à manger, on vient vous demander si tout se passe bien, et là, la serveuse retourne et plie le papier bleu de la commande.
Ce moment est très émouvant pour moi, et je ne me suis encore jamais amusée à retourner le parpier AVANT qu'elle ne le fasse (des années d' "hotesse de caisse" m'ont appris à respecter les gens qui sont mal payés pour faire des boulots à la con).Enfin, le café gourmand, et cela n'a rien à voir avec ce qui précède, à part que nous sommes effectivement gourmandes.
Voilà.
un moment de vie.
Vous pouvez vérifier par vous même. Ou venir avec nous, si le coeur vous en dit.
Je vous embrasse.

01 janvier 2009

En 2009, que du neuf!

Bonne année à tous, en espérant qu'il y ait du changement (Yes, nous pouvons)!

30 décembre 2008

Bien finir l'année...

Une petite touche de bonheur pour terminer cette année 2008.
Citation pédagogique: Keski, mardi 23 décembre, 13h25 à Nez rouge.

La question était:
"Quand tu vas au casino , tu joues?"
Réponse de Keski:
"Quant tu vas au b., tu te contentes de regarder?"

24 décembre 2008

Chemato, la biopic


Nous sommes au début des années 70, M. et Mme Chemato attendent un heureux événement mais voilà: Mme Chemato, adepte des techniques en vogue à cette époque, accouche dans l'eau et le petit Chemato boit la tasse avant même de pouvoir crier. Cela crée un traumatisme immédiat dans le petit esprit chematique en formation dont nous reparlerons plus tard. Néanmoins, il brandit déjà un poing rageur vers le ciel et s'il ne râle pas, c'est d'abord parce qu'il n'a pas encore les mots pour le faire mais aussi parce que s'il le fait, il boira une autre tasse. Pas con. L'oeil résolu ne trompe pas, ce petit bonhomme de bébé fera son petit bonhomme de chemin sur cette planète.

Le petit Chemato grandit et fait l'apprentissage de la vie. A l'école, certains ateliers ne se passent pas bien. Des docteurs de Genève, de Bratislava, de Londres se succèdent mais ne parviennent pas à se prononcer sur l'origine du handicap du jeune élève. En effet, il rate systématiquement le test de la maison avec la cheminée qui fume. Le plus étonnant pour les praticiens, c'est qu'il rate même les tests de la main peinturlurée sur la feuille blanche. A chaque fois, sous les regards compatissants de ses jeunes camarades qui ne manquent pas de l'encourager, c'est l'erreur bête: la main glisse, ripe et salope tout. C'est con.

Voici la réalisation d'une jeune camarade de classe à l'époque des faits qui avait proposé à Chemato qu'il la signât à sa place pour pouvoir enfin offrir un dessin à ses parents. Chemato avait refusé en laissant éclater un vibrant "Mais ce serait de la triche commême ! Quid de la société si tout le monde y faisait co'ça ?!" Ses parents n'eurent jamais de dessin de maison avec la fumée qui sort de la cheminée.
Merci quand même Manon.


Puis ce fut l'adolescence et la véritable naissance au monde. Chemato s'enferme dans sa chambre et commence à prendre soin d'un corps qui se transforme. Bien sûr, il fait face à de petits désagréments mais après avoir regardé dans un dictionnaire le sens du mot acné -qu'il prenait jusqu'alors pour une technique bavaroise de nage sous l'eau-, il décide de réagir. Il ne croit pas aux produits pharmaceutiques et tient de ses racines auvergnates un sérieux sens de l'initiative et un doigté sans pareil.

Attention, ces images ont été réalisées par Chemato lui-même et peuvent choquer les publics les moins avertis.







Il parvient à force de patience et de dextérité à surmonter ses problèmes de peau et s'engage dans une vie trépidante faite de voyages, de barrages à construire et de dialogues intéressants avec les castors. C'est là qu'il apprendra notamment à faire et défaire des centaines de noeuds et qu'il découvrira que le coup de la patate sur les piquets de tente, ça ne sert strictement à rien. "Parce que si la foudre veut frapper à un endroit précis, y'a pas de raison pour qu'elle le fait pas," ajoute-t-il, déjà gorgé de cette jeune expérience nourrie d'un échange permanent avec la terre de ses ancêtres.





Chemato s'épanouit en collectivité et il sait mener ses troupes. La politique s'impose naturellement à lui. Il bascule définitivement dans l'engagement citoyen au détour d'une belle matinée. A la télévision, pendant qu'on lui prépare des crêpes au Nut', il découvre un homme qui deviendra vite son mentor. Il est électrisé. Il est prêt à recevoir le message, un peu comme Moïse en son temps. Toutefois l'histoire ne dit pas s'il a fini par manger sa crêpe. Les témoignages de voisins concordent pourtant: il semble que oui.





Ce seront dix années d'engagement politique jusqu'au jour où l'OM devint champion d'Europe. Après, sans raison, il s'est mis à soutenir Valenciennes. Dans son entourage, on n'a toujours pas compris pourquoi. La vie politique venait de perdre un de ses enfants les plus prometteurs. Il changea également de marque de baskets du jour au lendemain.



Un soir c'est l'accident bête: il laisse sa chaîne stéréo cafetière
tondeuse four à pain branchée sur le mode réveil. Il n'est pas là, l'alarme se déclenche, la musique est à fond, c'est du Cabrel repris en moldave rapé. Les voisins appellent les pompiers qui interviennent aussitôt en brisant une vitre pour mettre fin au vacarme. Chemato, arrivé un peu plus tard sur les lieux, découvre le désastre... ...et la facture. Il accuse le coup. S'ensuit alors une période de doute où Chemato se heurte à l'incompréhension de ses amis qui ne cessent de le questionner sur cet incident. Pourquoi de la musique si fort dans un quartier tranquille ? Pourquoi Cabrel ? Et surtout pourquoi la version moldave rapée ?
Ses voisins arrêtent de lui dire bonjour. Au boulot, il semble lire sur le visage de ses collègues et de ses élèves ces questions récurrentes. Alors, il se précipite dans un bar et bien sûr tout devient plus facile. Pas d'eau, non: son premier souvenir de bébé est encore trop proche. C'est l'alcool qui lui apportera ce que les humains lui refusent. Le piège, quoi. Là où d'autres se pochtronneraient à la 8°6, ce grand seigneur choisit pourtant de célébrer la Champagne historique dans des bacchanales quasi quotidiennes. Ses compagnons de beuverie le surnomment bien vite, non sans une certaine ironie taquine dont on raffole dans les brasseries du quartier, "le garde du seau".

Un jour, après une chute de Vélib' dans une côte qu'il avait sous-estimée, c'est le déclic. Alors qu'il est à terre et que les témoins de la scène -sobres, eux- accourent auprès de lui pour lui porter secours, une voix cosmique lovée dans un petit halo de lumière lui dit: "Tu ressusciteras le mouvement des jeunes Giscardiens car cela est bon ! Tu feras régner la paix et la sécurité sur le chaos car cela est bon ! Tu seras toujours à l'heure à tes rendez-vous car l'exactitude est la politesse des rois et je suis ton roi et tu installeras mon royaume car cela est bon ! Propage ma parole et tu auras ton poids en tartes au citron meringuées à chaque fin de semaine car cela est bon !"


Depuis, l'ancien "garde du seau" a retrouvé des bases saines, il s'est mis au sport, ne boit plus que de rares demis sans conviction et parcourt la capitale pour défendre les couleurs de son poulain. Il chine des affiches dans les brocantes et les vide-greniers et les placarde dans les artères passantes. En SDP, personne n'ose rien lui dire car tout le monde est bien trop heureux de le voir de nouveau épanoui.

Ah oui, il s'est récemment mis à l'accordéon, aussi. Grand bien lui fasse.


21 décembre 2008

Le chien qui bouffe les artères...

BONNES FETES A TOUS...

Petite piqure de rappel tout de même...
2008, il y eut de bonnes choses...
Mais c'était ça aussi...

En attendant que le chien nous bouffe autre chose...
Non !
Espoir!...nous en viendrons à bout (rêve ou réalité)
Grève le 29 janvier 2009...peut-être avant...


Keski, t'as vu , j'ai réussi !
Touchant hommage de Chem...il y' a de l'amour. Mais je savais.

JE VOUS EMBRASSE DE UNE A TROIS FOIS...



Dailymotion - Honteux !!!!!!! merci sarkozy, une vidéo de woui. sarkozy, darcos, flic, drogue, crime

20 décembre 2008

Keski, la biopic

Après Piaf, Gainsbourg, Mesrine ou Che Guevara, il est grand temps de s'intéresser à la vie de notre héros local. Quelques éléments pour un futur scénario...

Né en 1968, année rebelle, on sent déjà dans son regard la volonté de changer le monde...



Dans son entourage, peu nombreux sont ceux qui devinent ses réelles capacités. Il est pourtant déjà très fort dans l'humour potache, pesonne ne le bat au baby foot dans les Ardennes et avec les filles le succès s'impose très vite...
L'entrée dans l'adolescence est une période ingrate mais Keski n' a pas peur du regard des autres. Un célèbre réalisateur fait un film autour de son histoire en 1980 racontant comment il a surmonté ces épreuves...

Keski a une adolescence plutôt renfermée et studieuse, il voit assez peu d'amis et ne dépasse jamais les doses autorisées...


En classe, il est toujours devant et attentif. Il ne sait pas encore vers quelle voie se diriger et hésite dans ses études: lettres, histoire, droit, sociologie. Ce qui est sûr, c'est qu'il se sent souvent poète. Il rêve d'être le nouveau Rimbaud




Son premier roman est fidèle à l'esprit des années 1980, il utilise de grandes idées pour profondément remettre en cause la société...

Et puis le look rebelle s'impose. Keski a 20 ans, il ne sera pas le fils à papa que certains auraient pu voir en lui. Il s'achète une moto et traverse le désert du Neguev.


Le virus de la politique le touche. Il s'inscrit au parti trotsko-luxembourgiste, issu d'une scission d'avec le mouvement trotsko-liebnechtien. Ses interventions dans les meetings font merveille. Les foules de Sonrouge se déplacent en masse.


Et puis un jour, Keski tombe amoureux. Toute de suite, il sait utiliser les mots qu'il faut pour s'engager dans un avenir radieux. Il devient plus sérieux, coupe ses cheveux et met des vêtements propres...


Aujourd'hui Keski vit heureux entouré de ses amis, il s'adonne à ses passions, la musique, le scrabble, le rap, le slam, les soupes maison, la construction-déconstruction de maisons, le cinéma des années 1970.

Que nous réserve-t-il dans l'avenir?
Mettra -t-il son talent au service des autres?
Passera-t-il de l'adulation des foules à la critique permanente?


JE VOUS SOUHAITE A TOUS DE BONNE FÊTES ET NOTAMMENT A MON CHER KESKI, QUI MALGRE SON INCAPACITE A GERER UN EMPLOI DU TEMPS RESTE MON BROTHER POUR LA VIE QUE J'ADORE...

17 décembre 2008

le syndrome de l'oubli

...
Mercredi
J'ai fini hier un livre de Fottorino, dont j'avais précédemmment parlé pour les Baisers de cinéma. Je suis "lectrice en série", cela me permet de me faire une idée sur un auteur, un univers (sans prétention, c'est plutôt proche du fétichisme)(!)
Donc, voici ce soir Korsakov, titre bien étrange désignant un syndrome qui entraîne une perte de mémoire partielle, doublée d'une compensation par la fabulation. Le patient comble les vides par une vie "rêvée"...
La première partie raconte la vie triste de François, fils d'une très jeune fille-mère, qui ressent des angoisses à cause de mots qui deviennent pour lui des malentendus ("l'enfant d'aout" devient "l'enfant-doute"). Il est à part. Incompris aussi. Le langage est un enjeu. D'ailleurs, personne ne le nomme, on l'appelle "le petit".
Dans la deuxième partie, François est devenu un brillant neurologue, et a été adopté par un "Signorelli" qui lui a sauvé l'enfance. Mais le lien paternel, le nom (encore), n'est pas une chose évidente, et son père biologique hante sa mémoire, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il est lui-même atteint de Korsakov.
Enfin, la dernière partie raconte les souvenirs du grand père adoptif, Fosco le cavalier tunisien, et ces images du "héros" ne s'effacent pas, malgré la maladie qui progresse. Bien sûr, on se demande ce qui est construit et ce qui fait réellement partie de sa vie passée, de ses souvenirs...mais n'est ce pas la question que l'on se pose à chaque fois qu'on ouvre un livre?
Extrait:
"Korsakov entre en moi comme un soulagement, une grâce qui m'est donnée, le signe d'une providence inespérée. Je ne vais pas lutter. Korsakov est là pour me délivrer. Je serai son complice. Mes mauvais souvenirs, les images terribles qui me hantent depuis la longue nuit Ardanuit, je les lui offre sans retenue. Il peut tout prendre. Sauf Fosco, mon grand-père, le cavalier du désert. A présent, lui seul mérite encore de vivre dans ma mémoire."

16 décembre 2008

A vous de jouer...

Le problème est que malgré tout, ce connard rit tout le temps...
Enfin ! n' oubliez pas d' utiliser la souris pour continuer la dégringolade...

On aimerait le voir s'écraser sur le carrelage.



Nicolas Sarkozy - The Falling Nicolas Sarkozy Screensaver

15 décembre 2008

Une attaque journalistique avec les moyens du bord...

Séance de rattrapage pour ceux qui ont loupé l'image la plus "forte" du week-end.

Mountazer al-Zaïdi a jeté, sans l'atteindre, deux chaussures sur George W. Bush et l'a insulté en pleine conférence de presse avec le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki dimanche. Alors que les deux hommes se rencontraient dans le bureau privé du Premier ministre, le journaliste a bondi en criant "c'est le baiser de l'adieu, espèce de chien" et lancé ses chaussures, l'une après l'autre, sur le président américain. Ce dernier a esquivé les deux chaussures.
Le journaliste a été évacué de force par les services de sécurité irakiens et américains, en criant à l'adresse de George W. Bush "vous êtes responsable de la mort de milliers d'Irakiens". Créé en 2005 et basée au Caire, la chaîne al-Bagdadia est financée par un homme d'affaires irakien.

"Al-Bagdadia demande aux autorités irakiennes la libération immédiate de leur journaliste Mountazer al-Zaïdi conformément à la démocratie et à la liberté d'expression que le nouveau régime irakien et les autorités américaines ont promises au peuple irakien", dit la chaîne dans un communiqué diffusé à l'antenne.
"Toutes mesures prises contre Mountazer seront considérées comme les actes d'un régime dictatorial", ajoute la chaîne. "Al-Bagdadia demande aux associations de journalistes irakiennes, internationales et arabes de soutenir la demande de libération de Mountazer al-Zaïdi", conclut la chaîne.

Enterrement en série

Tandis que je vous sais, pour la plupart, tout à votre mission pédagogique jusqu'à des heures indues, je voulais juste vous tenir informer d'une bien triste nouvelle ...la mort, à 85 ans, de l'Inspecteur Derrick en personne ...

Je crains que Le Pays ne voit d'un très mauvais oeil que son jour anniversaire soit pareillement endeuillé mais c'est ainsi !


J'attends impatiemment de savoir si France 3 va bousculer sa grille de programme pour une soirée hommage 3 épisodes. Tant que ce n'est pas au détriment de "PBLV" (les spécialistes déchiffreront), tout ira bien !

13 décembre 2008

Puisqu'il fait si froid ici...

... voici quelques images de ma ville de l'autre côté de la Méditerranée.

Le retour de la plage se fait à pied le long du vieux port, puisqu'on habite dans le centre historique, la médina, qui longe celui-ci. (Sur la photo ci-dessus, on voit l'un de ses murs à droite)

Et au bout de ce mur, on tourne à droite, et à 10 mètres il y a l'unique entrée de cette médina où l'on est accueilli par la mosquée.
Puis à droite de celle-ci, à quelques pas, un dernier virage et on trouvera ma maison...

Maison où l'on a souvent des hirondelles qui s'invitent dans le salon.

10 décembre 2008

Indépassables (spéciale dédicace à Chem')

On a beau dire: Jacques Brouille, Léon Foret et Georges Boutboul resteront pour toujours des guides en matière de chanson française...

"Dans l'étang de Courcouronnes, y'a des pédalos à moteur..."

palmarès

- en 2000, un élève me filmait (enfin, mes fesses) avec un camescope, en cours.
- en 2002, je fus menacée, traitée de "petite princesse" qui verrait bien à la sortie.
- en 2005, je fus traitée de "vieille pute"
- en 2006, je dus dire à une élève de "cesser de sucer la poignée de la porte"
-en 2008 (presque 2009), un élève montre son cul à la classe pendant ma lecture d'un conte pour enfants...
Certain disent que mon palmarès devrait me faire poser des questions...D'autres disent que chacun a ses incidents, mais que tous ne le disent pas.

Sinon, je vote
film de l'année (j'en ai pas vu beaucoup) : Into the wild de Sean Pean
livre de l'année : Le Coeur Cousu de Carole Martinez (là, j'ai plus de choix).
la citation pédagogique : (à des enfants qui ont sué corps et âme pour une bonne oeuvre) : "Il faudrait que ça rapporte plus que ce que ça a coûté." Zapata

08 décembre 2008

Réhabilitation


Chemato moqué, Chemato brisé mais Chemato réhabilité...

Vendredi, j'étais moqué et humilié pour cette petite phrase que j'avais écrite sur un bulletin:

" les résultats de X se sont effondrés tandis que ses bavardages devenaient plus nombreux".

On me reprochait avec véhémence d'avoir violé la sacro-sainte concordance des temps...

Victime récurrente de la citation pédagogique de la semaine, j'ai eu le droit à quelques lazzis et autres remarques désobligeantes " j'te dis moi comment il faut enseigner Napoléon?"

Aujourd'hui, j'ai eu droit à des excuses semi-publiques. Je vous avoue ma grande satisfaction.
Je n'exploiterai pas davantage cet incident.

07 décembre 2008

c'est pas souvent que ça arrive


Pour une fois que notre premier ministre est en accord avec mes idées je tiens à le féliciter . En effet ce dernier a aimablement renvoyé dans les cordes notre incompétente ,non estimable et dangereuse garde des sceaux (des sots?) Rachida Dati . Il s'est dit vendredi "totalement hostile" à l'emprisonnement des mineurs de 12 ans, proposition contenue dans un rapport remis mercredi à Rachida Dati, qui y avait vu une mesure relevant du "bon sens"."Le gouvernement n'a aucun projet en ce sens", a-t-il encore dit.