30 septembre 2008

Surprenant !

Je cherche un stage clown et de mouvement, d'expression...
Je cherche alors dans une revue spécialisée belge de ma connaissance.
J'aimerais trouver quelque chose qui me permette de bouger dans une dynamique de plaisir.
Être dans l'effort intense tout en laissant paraître des mouvements fluides et légers...Mieux connaître mon corps, encore (déjà bien éprouvé...).
Envie de trouver une proposition qui permettrait de me mouvoir avec économie et légèreté, en "nettoyant" mon chemin...
Découvrir un état de disponibilité, de présence et d'ouverture pour me libérer de la gestuelle quotidienne afin de "décrypter" mes attitudes pour exprimer physiquement mes sentiments.
Je veux une affaire sérieuse, mais pas nécessairement grave...

Après maintes recherches, je tombe sur le stage qu' il me faut, et quelle n'est pas ma surprise à la lecture de l'intitulé:


keski fait rire ?

La renommée de notre administrateur dépasse les frontières !
Cet homme est international...jusqu'en Belgique !!
Keski ou sont tes limites ???

28 septembre 2008

Entre les murs...le film !

Dans une salle obscure peuplée d'adultes à 95% enseignants (ça se repère tout de suite : entre un prospectus ciné et un Libé gratuit, la plupart avait choisi ce dernier !)et de beaucoup d'ados, je me suis donc installée (sans pop-corn...) pour voir à l'oeuvre un représentant du "plus beau métier du monde" ...


Verdict personnel : film tout à la fois polémique, âpre, exaspérant , drôle, dérangeant, vivant, désespérant, paradoxal ...

Tous ces termes pour dire que le film, quoiqu'on en pense ensuite, est à voir pour tous les sentiments et sensations divers que sa vision procure.


Comme dans le livre, j'émets de fortes réserves sur ce prof . Et personnellement, je trouve que le film montre peu à peu (sans le vouloir !) combien ce prof se fourvoie dans la relation qu'il entretient avec ses élèves. A force de proximité (qui s'apparente parfois à la démagogie) , de laisser-aller (même dans la langue parlée, le prof se met au même "niveau" que ses élèves); par la valorisation toute puissante du dialogue sans "verticalité prof/élève", ce prof "perd" selon moi. Face à ces 30 élèves qui lui font face, il n'est plus qu'"un" parmi 30, obligé de se justifier et d'argumenter sur tout. A cet égard, une scène, dans la cour de récréation, où le prof "descend" dans la cour (dans l'arêne ?) discuter ses choix est très parlante ...

(le prof d'Histoire lui, a toute ma sympathie)


Comme dans le livre, les ados sont tour à tour touchants et détestables, émouvants et ingérables ...


Plus que dans le livre, et c'est ce qui -pour moi- fait la force du film, l'institution scolaire apparaît comme une grande machine tournant implacablement à vide , impuissante, incapable d'intégrer (d'ingérer ?) des élèves qui ont un rapport au savoir, à l'autorité indéfinissable et amènent avec eux, chaque matin, entre les "murs" , les tensions sociales extérieures.(cf entre autres scènes, celle du conseil de discipline)


L'avant-dernière scène du film, qui donne à entendre un dernier dialogue entre le prof et une élève faisant son bilan de l'année passée , sonne comme un désolant constat d'échec...Moment dur aussitôt contrebalancé par un "moment de grâce", footballistique forcément...



Bref.

Je crois que le film est assez honnête et complexe pour permettre à chacun de réagir librement . Ce n'est pas le moindre de ses mérites.

27 septembre 2008

J'ai besoin de votre avis de non spécialistes...

Dans une vie de tous les jours,
Dans votre voiture,
Dans la rue,
Au travers d'une vitre,
Dans une salle des profs,
Dans un hall de gare,
Au croisement d'un carrefour des quatre saisons dans une forêt,
Au bord d'un ruisseau, à Noisement par exemple...

Qu'est ce qui vous permet (permettrait) de dire, d' affirmer en croisant les gens,
Tiens celle là ou celui là, il danse...il semble danser (par rapport aux autres) ?



J'ai besoin de réponses "sérieuses"...

Je fus très touché de revoir beaucoup d'entre vous ce Vendredi.
La série des embrassades, en présence de mon ancienne chef, fut assez drôle.

Quelques absents, absentes...pas des exclu(e)s.

PRECISION: qu'est ce qui dans la gestuelle de l'éventuel individu croisé, pourrait vous faire penser qu' à ce moment précis, il danse plutôt qu'il ne bouge simplement ?...

23 septembre 2008

allitération en [K]

Encore un coup pour ce "Coeur Cousu" de Carole Martinez, premier roman déjà largement récompensé, qui m'a surprise par son style touffu et vivant, par son univers onirique, loin des romans contemporains et habituellement sur ma table de chevet... (je sais je suis égocentrique)
Donc, l'histoire flamboyante et merveilleuse d'une femme, Fransquita, de sa famille, du don, hérité de ses ancêtres, de pouvoir faire vivre le tissu, de sa quête désespérée (encore...) pour retrouver son honneur perdu, les couleurs du monde alentours, suivie de ses filles, de son fils, cherchant leur place dans cet univers de sang et de sueur, de désert et de désir.
Magnifique, vraiment, poétique et vivant.

Extrait:
" Du temps souffla sur le mur gribouillé, sur les petits meurtris, sur la poussière muette des ruelles.
Du temps s'échappa.
Une éternité de soleil dru.
Et Fransquita sortit à son tour dans la rue, face aux enfants.
Ses cheveux soigneusement ramenés en un chignon bas et rond. Elle parut. Belle comme une jeune morte.
Ils ne la reconnurent pas d'abord. Ils ne virent que l'éclat des mille roses de tissu qui paraient son corsage. Son cou, ses épaules, son visage s'échappaient en bouquet des feurs aux pétales durs et soyeux. Elle resta un long moment muette dans une splendeur de noces, comme sculptée dans un matériau mixte : marbre, peau et tissu, chair de fleur et de femme mêlées.
Statufiée face à la rue qui venait mourir devant sa bicoque.
Seule face au village qui, la gettant replié derrière ses façades froides, grondait dans ses orbites de pierre cernées d'ombre et vides de prunelles, de couleur, d'iris, vides de toute fleur.
Elle était seule face à ces yeux, nombreux, multipliés,fixés sur sa beauté et incapables de s'éblouir même à cette heure blanche.
Sans un bruit, sans un souffle, l'ombre des fenêtres grouillait de regards invisibles. On suait sans doute dans les trou. On puait. On se mordait la langue dans les maisons crevées..."

21 septembre 2008

ABBA la morosité!

Samedi dernier je croisais une manif anarchiste dont le slogan était "A mort l'armée, les flics et les curés",
hier j'ai passé une super soirée qui me donne envie de crier "ABBA la morosité, l'ennui et les copies!!".
Allez voir ce film kitch à souhait, dont les chorégraphies n'ont rien à envier aux bollywoods, avec quelques petites émotions tout-de-même (oui, j'avais les yeux humides, et alors?!! c'est triste quand elle marie sa fille!!) et tellement drôle!!
Vous en ressortirez gonflés à bloque, avec une envie de chanter "Dancing Queen" en dansant d'arbres en arbres...

Mamma mia, c'est comme une piqûre de rappel! La question c'est voulez-vous?
Si c'est oui, vite, un pot de pop corn, un Chemato qui en met partout et une carte mk2, c'est du bohneur!!

Attention, spectateurs premier degré s'abstenir!

19 septembre 2008

Il est malade, complètement malade....

Que deviendra-t-on si notre administrateur craque?
Keski, ta bonne humeur et tes blagues de droite nous ont manqué.

13 septembre 2008

Nous partîmes 300...


300, c'était peu! Trop peu! Une poussière face aux milliers d'adeptes de sa soi-disant sainteté, tous venus vénérer un vieillard qui prétend nous dire à nous comment vivre.

300! Est-ce que le danger est minime? Est-ce que ce combat est d'ores et déjà gagné?

Cette manifestation anti-papale était pourtant réjouissante, des slogans provocateurs, une indépendance d'esprit affirmée. De quoi nous conduire directement sur EDVIGE (cher keski nous avons été filmés: "remballe ton pape le post" à la minute 4'27). Surtout quand notre président, lui, se signe et ose dire que le "prêtre est mieux qualifié que l'instituteur" pour transmettre des valeurs. Lui, qui au fond, doit avoir une foi proche de zéro et dont la vie est aux antipodes de ce que réclame l'Eglise. Il nous parle de laïcité positive en plus, il a bien compris l'intérêt qu'il y a à contrôler les consciences. Mais la laïcité c'est positif! On ne veut pas de régression.


Pendant ce temps, les médias, complaisamment, parlent de la ferveur et autres clichés comme si Benoit XVI, c'était la tolérance ou le dalaï lama version catho. Et le discours criminel sur le préservatif, l'homophobie permanente, la complicité avec la pédophilie, le soutien à l'Opus Dei, le retour de la prière pour la conversion des Juifs, la messe en latin, tout ça passé sous silence...


Tous ces combats menés après 68 qui nous ont rendus libres d'aimer qui on veut, où on veut, loin des strucures sociales pesantes que l'Eglise et l'Etat maintenaient, tous ces combats devront peut-être livrés à nouveau. Les églises se vident, me dira-t-on. Peut être, mais ceux qui y vont encore se radicalisent.


Aujourd'hui, je croise Maman Chemato. Elle qui m'a fait baptiser puis envoyé au catéchisme, communion solennelle et tout le toutim. Elle me dit:

-" Je t'ai cherché à la manif contre le pape, je t'ai pas vu".

- "Quoi! maman, toi aussi, t'y étais? "

-" Oh oui, c'est insupportable, ces religions qui s'immiscent dans nos vies. partout où les religions sont puissantes, l'humanité régresse."

Scotché: 68 ans et un tel recul par rapport à son propre passé.

- "Dans mes bras, maman!"


Nous n'étions que 300, mais espérons que la majorité silencieuse était derrière nous.

10 septembre 2008

Spéciale dédicace à toutes les Darty box

Au moins, vous savez où vous mettez votre argent...

09 septembre 2008

Un autre collège de France.

Je n'ai pas fait cette rentrée là en jean, avec une chemise blanche.
Non. J'ai revêtu du bleu. Simplement.
Je tremblais toutefois. Ca ne se voyait pas.
Intérieurement, les secousses étaient là.
Une rentrée banale. Les mêmes conneries que dans d'autres collèges de France.
Plus froid aussi. Là aussi, ils n'ont pas encore mis la chaudière en route...
J'étais au premier rang. Je me retournais de temps à autres.
J'imaginais parfois vos trombines, qui ne me manquent absolument pas.
J'ai souvenir de quelques noms, et déjà j'ai beaucoup de mal à savoir qui est qui, chez vous là bas.
Oui, déjà j'aurai du mal à vous reconnaître, si je reviens. Pas envie. Mais alors pas du tout.

Et là, pas de repas de rentrée. Juste un vulgaire pot et quelques infâmes tartines à grignoter.
C'est mieux ainsi. C'est un endroit de travail après tout.
Pas de photo de classe non plus. J'avais amené mon nez rouge, au cas ou. Et je sais que j'avais un complice là bas. Mais après tout on est pas là pour déconner.
Ah! le panneau syndical ici est fourni et il y a pas mal de "rebelles". Certaines belles d'ailleurs.
Trop contestataires toutefois. Mais c'est mieux que rien du tout ou presque. Je ne vise personne.

Le complément de service, plus loin sur la route, va sans doute être du sport. J'ai été confronté à une cohorte de minots...je ne vous dis que çà. L'arbre dans lequel vous êtes perché est cool, mes amis d'avant, je ne vous dit que çà...je ne vous dis que çà...

Je fais pour l'instant de la résistance quant à un emploi du temps qui me fait grincer des dents. La principale, je pense, me trouve frontal parfois, désagréable parfois et peu conciliant. Je pense que que mon côté ténébreux, l'impressionne un peu . Je résisterai. Faut pas déconner, je me déplace tous les jours de la semaine et parfois pour bien peu. Au prix ou est l'essence, Merde !
J'ai l'impression de revenir quelques années en arrière... lorsque j'étais jeune prof...

Mais chouette, je pense que je vais pouvoir relancer les balades cyclopédiques et le cirque...
De toute façon cirque ou pas, notre ministère étant un grand chapiteau, il y aura toujours moyen de s'exprimer de ce côté là...

Avis aux amateurs pour les balades forestières. On pourra toujours se retrouver au coin d'un carrefour des quatres saisons...Bon je vous dis ça, mais je me rends compte, que ça me ferait pas tant plaisir que çà. Et puis faudra que je vous reconnaisse.

Voilà, c'est a peu près tout, en l'état actuel des choses. Je vais laisser faire un peu le temps pour me donner un avis plus stable.

Je ne me plains pas. Ce serait le comble. C'est une situation que j'ai choisi. Alors, devant jc...
J'ai quelques espoirs toutefois vers le passeur de lumière. Infime chance. Peut-être vous en dirai-je plus un jour prochain.

A vous, dont j'ai déjà oublié les noms, aux silhouettes confuses qui hantent mon encéphale, je tiens commmême à vous dire que putain de bordel de merde, vous me manquez grave de chez grave. Ce message s'adresse aussi à ceux descendu(e)s de l' arbre par la force des choses ou par promotion.

Je vous embrasse.

ps: le projet n'avait pas été à terme l'an passé...j'espère vous faire découvrir la rivière aux quatres saisons. J'aimerais...
Keski, t'es obligé de venir...

08 septembre 2008

Jamais très loin.

Et bien, il manque quelque chose, quand même...les nouveaux n'ont plus de décolletés foudroyant pour se perdre dedans (au cas où ils auraient résisté au vert des yeux rieurs), plus de sourires enjoleurs, plus de pain de mie à rien et du coca zéro pour le déjeuner , plus de gouttes d'orage ténébreux qui descendent du ciel entre deux roues (ou une seule d'ailleurs)et qui nous apprennent à jongler avec la révolte, plus de "ui", de "tuigo", de mirabelles, de noir et vert, de rouge et bleu, de pluie sur le cahier de texte, de lunettes glamours dans la récré, de café entre deux portes, de portes entre deux cafés, d'arrêt de cigarettes,de confettis lumineuses dans les couloirs sombres, et puis, et puis...
Ils manquent.
Ils me manquent ces trois là.
Voilà.
Je voulais simplement le redire une nouvelle fois,
même si peu importe le lieu,
on est capable de dépasser le parking fumeur...
Je vous embrasse. Tous les trois.

05 septembre 2008

Les voies du seigneur sont impénetrables.

Récemment, une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que
l'homosexualité est une perversion. « C'est ce que dit la Bible dans le
livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : "Tu ne coucheras pas avec
un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination. "
La Bible le dit, un point c'est tout », affirma-t-elle.

Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre :

" Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la loi de Dieu.
J'apprends beaucoup à l'écoute de votre programme et j'essaie d'en faire
profiter tout le monde. Mais j'aurais besoin de conseils quant à
d'autres lois bibliques. Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille
comme servante, tel que c'est indiqué dans le livre de l'Exode, chapitre
21, verset 7. À votre avis, quel serait le meilleur prix ?

Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux
posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu'ils soient
achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est
applicable aux Mexicains, mais pas aux Canadiens. Pourriez-vous
m'éclairer sur ce point ? Pourquoi ne puis-je pas posséder d'esclaves
canadiens ?

Je sais que je ne suis autorisé à toucher aucune femme durant sa période
menstruelle, comme l'ordonne le Lévitique, chapitre 18, verset 19.
Comment puis-je savoir si elles le sont ou non ? J'ai essayé de le leur
demander, mais de nombreuses femmes sont réservées ou se sentent offensées.

J'ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L'Exode, chapitre 35,
verset 2, dit clairement qu'il doit être condamné à mort. Suis-je obligé
de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question
gênante d'une quelconque manière ?

Autre chose. Le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu'on ne peut pas
s'approcher de l'autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J'ai besoin
de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ?
Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique
chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents
dans le même champ. Idem pour sa femme, qui porte des vêtements faits de
différents tissus, coton et polyester. De plus, mon oncle passe ses
journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d'aller jusqu'au
bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du
village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le
Lévitique chapitre 24, versets 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les
brûler vifs au cours d'une réunion familiale privée, comme ça se fait
avec ceux qui dorment avec des membres de leur belle-famille, tel qu'il
est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14.

Je me confie pleinement à votre aide. Merci de nous rappeler que la
parole de Dieu est éternelle et immuable. Un point, c'est tout !"

Prions en paix

secrets et mensonges: un vrai débat sur la simulation masculine

Ne me demandez pas comment nous en sommes arrivés là... (devant les yeux outrés de Madeleine Vienslà, en plus)
D'abord, l'année dernière, un ami a mis le sujet sur le tapis (si j'ose dire), et je fis alors semblant de croire qu'il s'agissait d'une blague. Et puis, des rumeurs, frôlant les peaux jusqu'au coup de soleil (hum...) Enfin, hier, dans le livre sus-cité (...), une magnifique scène de simulation masculine.

Pour moi, la coupe était pleine (...), alors j'en fis part à l'équipe pédagogique de lettres, spécialistes des sujets épineux (...) lors d'une réunion extraordinaire en salle des professeurs: serait il possible que nous n'ayions plus le monopole de la certitude de la jouissance de l'autre (...phrase un peu compliquée, tant pis, je parle sous le coup de l'émotion)? Et attention, comme le demanda judicieusement Patate, on ne parle pas de simulation préliminaire, mais bien de feindre le plaisir du début jusqu'au moment de l'éjaculation finale (je ne trouve pas d'autres mots...on va récolter des lecteurs de google)!!! Il serait même question de remplacer alors le plaisir par une petite gêne au niveau de l'urêtre, voire même d'une sensation douloureuse!!!Tout ceci, dans le but de ne pas vexer ; quelqu'un a même parlé de "politesse".
Je reste sans voix.
enfin, pour l'instant
ce n'est que partie remise.

03 septembre 2008

Une vie de prof...

une anecdote, issue de "Petits Guides déjantés à l’usage des profs"


Dans le cas où tu arrives en cours la tête dans le seau, en raison d’un accident éthylique, il ne faut pas dire : "Oulala, la chienlit j’arrive pas à mettre la main sur mes lunettes de soleil, éteignez les lumières et pis parlez moins fort, BUUURRRPPP rhôôô bordel." Mais : "[…] Vous faites les pages 67 et 68 de votre manuel."
DEJA VECU (NDLR)

Pas très fin, je sais, mais sans prétention au moins, contrairement au monsieur qui a écrit "Entre les murs" arrogant et insultant (imbéciles, pétasses, t'as une vie de nul, t'auras jamais d'argent... dit-il à ses élèves) y compris à propos des adultes (veules et forcément médiocres),
Un type bourré de certitudes et dont j'ai arrêté la lecture à la page 141! ça c'est dit!

02 septembre 2008

petits arrangements avec les vivants

Oui, je cartonne, je lessive, je déplace, je range ect... Mais je ne pouvais pas laisser passer la rentrée sans parler de la littérature de septembre. Le choix fut vite fait, parce que je suis fan absolu de lui, depuis longtemps, depuis bien avant le prix Fémina pour Une Vie française, le petit plaisir du soir, après une dure journée de labeur, une page ou deux du nouveau Jean Paul Dubois : Les Accommodements raisonnables ( déjà, le titre...).
On retrouve les leitmotivs de l'auteur : tondeuse à gazon, Paul et Anna, les moteurs, les boulons dessinés... Je me replonge avec délice et appréhension dans cet univers à la fois cynique et humain que j'aime; et Dubois jongle à distance avec les paradoxes, les illusions de l'humain, tout cela avec une lucidité proche de l'évidence...

Paul Stern enterre son oncle, découvre son père sous un angle nouveau, s'éloigne de sa femme Anna qui s'éloigne d'elle-même, fuit toute la famille sous un prétexte obscur pour aller travailler à Hollywood, désepérant de se départir du monde réel le plus longtemps et le plus loin possible.

Extraits :

"La première tonte de l'année avait un parfum unique, profond, organique, qui remontait du ventre de la terre. Une première tonte, cela s'opérait généralement en mars. Elle avait une grande puissance symbolique car elle marquait, pour moi, le début d'un nouveau cycle. La lumière changeait, les jours rallongeaient, on recommençait à vivre dehors et il y avait une certaine joie à ressortir les tables de jardin, les chiliennes, les askas, et à planter le socle pointu des arroseurs.Je n'avais jamais effectué une première tonte en juin. Cela avait quelque chose d'anachronique, comme débuter des vacances au bord de la mer à la fin de l'été."

"J'amais m'asseoir face à une femme qui croisait les jambes. Jusqu'à attendre que la lumière soit favorable et affleure l'épiderme. Et là, tranquillement, je considérais l'entier de l'os. Ce tibia hautain et tendu, vaillant, vivant. Arrête érotique moirée, étrave froide et racée, rigide balancier du désir oscillant au gré des impatiences. J'aimais les tibias-choses tangibles- sur lesquels nous pouvions nous appuyer pour rester debout le temps de notre courte et bien étrange vie."

A lire d'urgence.