13 septembre 2008

Nous partîmes 300...


300, c'était peu! Trop peu! Une poussière face aux milliers d'adeptes de sa soi-disant sainteté, tous venus vénérer un vieillard qui prétend nous dire à nous comment vivre.

300! Est-ce que le danger est minime? Est-ce que ce combat est d'ores et déjà gagné?

Cette manifestation anti-papale était pourtant réjouissante, des slogans provocateurs, une indépendance d'esprit affirmée. De quoi nous conduire directement sur EDVIGE (cher keski nous avons été filmés: "remballe ton pape le post" à la minute 4'27). Surtout quand notre président, lui, se signe et ose dire que le "prêtre est mieux qualifié que l'instituteur" pour transmettre des valeurs. Lui, qui au fond, doit avoir une foi proche de zéro et dont la vie est aux antipodes de ce que réclame l'Eglise. Il nous parle de laïcité positive en plus, il a bien compris l'intérêt qu'il y a à contrôler les consciences. Mais la laïcité c'est positif! On ne veut pas de régression.


Pendant ce temps, les médias, complaisamment, parlent de la ferveur et autres clichés comme si Benoit XVI, c'était la tolérance ou le dalaï lama version catho. Et le discours criminel sur le préservatif, l'homophobie permanente, la complicité avec la pédophilie, le soutien à l'Opus Dei, le retour de la prière pour la conversion des Juifs, la messe en latin, tout ça passé sous silence...


Tous ces combats menés après 68 qui nous ont rendus libres d'aimer qui on veut, où on veut, loin des strucures sociales pesantes que l'Eglise et l'Etat maintenaient, tous ces combats devront peut-être livrés à nouveau. Les églises se vident, me dira-t-on. Peut être, mais ceux qui y vont encore se radicalisent.


Aujourd'hui, je croise Maman Chemato. Elle qui m'a fait baptiser puis envoyé au catéchisme, communion solennelle et tout le toutim. Elle me dit:

-" Je t'ai cherché à la manif contre le pape, je t'ai pas vu".

- "Quoi! maman, toi aussi, t'y étais? "

-" Oh oui, c'est insupportable, ces religions qui s'immiscent dans nos vies. partout où les religions sont puissantes, l'humanité régresse."

Scotché: 68 ans et un tel recul par rapport à son propre passé.

- "Dans mes bras, maman!"


Nous n'étions que 300, mais espérons que la majorité silencieuse était derrière nous.

2 commentaires:

chemato a dit…

Une petite blague sur le même thème:
Jésus et ses apôtres marchaient en Galilée. Simon se plaignait beaucoup de ses ampoules.Jésus, exaspéré lui dit:
"tu me fatigues, si t'es naze arrête!"
Désolé.

Anonyme a dit…

La vidéo, c'est comme celle de Pyramide, presque personne ne l'a verra jamais (j'adore ma phrase qui ne veut rien dire).
bises à tous, bonne soirée, à bientôt.