28 février 2009

Joyeux anniversaire Chem'


Voilà, je crois bien que nous sommes tous là pour te souhaiter un très bon anniversaire.
Je t'embrasse.

27 février 2009

Chematorama

Alors que notre chroniqueur partait en pèlerinage en Terre sainte, d'autres ont profité des vacances pour fréquenter les salles obscures. J'ai donc subtilisé les clés de la rédaction pour vous livrer un nouvel opus de critique ciné.

Premier film est non des moindres, 8 oscars à lui tout seul ! L'histoire de Jamal Malik, un petit indien des bidonvilles de Bombay qui gagne à Qui veut gagner des millions, a-t-il triché ? Est-ce son destin ? L'histoire se déroule en flash back et l'on voit Jamal à plusieurs moments de sa vie (les acteurs sont d'ailleurs très inégaux). Un film sympa, rythmé, montrant les changements brutaux et soudains de l'Inde des années 80 à nos jours. Mais un peu naïf, un anti-héro que l'on ai forcé d'aimer, l'histoire d'amour est très bollywoodienne.
Une patate pour un bon moment passé en Inde malgré tout les malheurs du héros, mais les 8 oscars sont un peu excessifs !







L'histoire de Benjamin Button est celle d'un homme qui naît avec le corps d'un vieillard et qui rajeunit à la même vitesse que nous vieillissons. C'est une fable sur le temps, le sens de la vie, la contingence. Brad Pitt est très inspiré (surtout en ce moment ) Cate Blanchett est divine (comme toujours). Le film débute sur l'histoire d'un horloger Mr gâteau (c'est son vrai nom dans le film) chargé de construire l'horloge de la gare de la Nouvelle Orléans, pendant la construction il apprend la mort de son fils parti combattre dans la Somme. Mr gâteau invente alors une horloge qui fonctionne à l'envers, si le temps part dans l'autre sens son fils ne meurt pas, il ne part pas à la guerre et la vie suivra son cours. L'histoire résume le film, le refus de l'Histoire, du temps qui passe, de la fatalité...
Deux patates pour un film qui est capable d'arracher une larme à un historien (c'est tout dire)







européenne, la France tous pourris. Le dernier Costa-Gavras nous invite à suivre l'Odyssée d'Elias immigré clandestin venu d'un pays inconnu (Albanie ? Kosovo ?) . Son rêve se résume en un mot : Paris. Dès les premières minutes du film on se retrouve en face du doigt accusateur du réalisateur, l'Occident, l'UnionElias rencontre des gens humains, gentils ou salauds, qui participent à l'aventure bon grès mal grès. Mais on constate une noirceur grandissante au fur et à mesure qu'Elias se rapproche de son but, les Italiens l'arnaquent (normal) mais les Français l'exploitent, le maltraitent, le pourchassent. La police est déshumanisée et les Parisiens font vraiment peur (seul d'autres marginaux comme les SDF peuvent le comprendre !).


Une patate pour un beau film mais qui laisse une honte de la France pas forcément constructive.






Le dernier Eastwood, son titre est le nom d'une voiture (la même que Starsky et Hutch) symbole de l'Amérique. Clint a 79 ans (c'est surement son dernier film en tant qu'acteur) et son rôle est un résumé de sa carrière Walt Kowalski est dur et froid comme le shérif de Pale rider, bourru, raciste et macho comme l'inspecteur Harry, son arme à feu ne le quitte pas. Il voit d'un mauvais oeil cette Amérique multiculturelle, mais sa rencontre avec ses voisins asiatiques et son goût pour la loi (qui passe avant la couleur de peau et le patriotisme) le font évoluer. Ce film montre un pays-monde où toutes les communautés doivent apprendre à vivre ensemble, Clint c'est l'esprit américain, le père fondateur, forcé de reconnaître que son pays a changé et qu'il doit s'adapter. Le premier film Barack obamesque ?
En tout cas si c'est le dernier Eastwood, chapeau bas !








Et enfin, parce que Chematorama n'est pas réservé aux bobos trentenaires (n'en déplaise à son fondateur) mais à toute la famille !

L'histoire d'un chien transformé par l'énergie atomique en super héros tirant des rayons lasers avec ses yeux et terrassant des tanks en aboyant. Tout cela est faux, c'est juste pour la télé, tout le monde le sait sauf Volt lui-même que l'on maintient dans la croyance ridicule qu'il est surpuissant (The Truman show n'est pas loin). Évidement tout change lorsque Volt se retrouve loin des studios par un coups du sort et cherche à retrouver Penny la petite actrice qui joue sa maîtresse dans la série télé. Le film brasse pas mal de thèmes: le star system, la télé poubelle (les scènes d'actions sont bourrées de ralentis excessifs qui arrachent des wahhouuu au jeune public, junior compris !) , l'abandon d'animaux, et évidemment l'amitié.

Volt rencontre dans ses tribulations un kikinou de gouttière sarcastique et craquant : Mitaine
Cette chatte le rééduque en lui apprenant à faire des trucs de chien (genre baballe, renifler le derrière)
On apprend alors que les chats ont tous un "complexe du chien" et jalousent leurs ennemis jurés.
Un vrai divertissement pour petits et plus grands.







Une grosse patate pour ce dessin animé qui nous laisse avec un vraie question, Rintintin croyait-il vraiment que les Indiens étaient ses ennemis ?









Voilà je rends les clefs de la rédaction dès lundi car les vacances se terminent !

La citation du moment

"Si a 50 ans , on a pas une Rolex, c'est qu'on a quand même raté sa vie."
(télématin sur France 2 le 13 février)
Jacques Séguéla aurait mieux fait de s'abstenir de défendre Sarkozy, tout est dit.

26 février 2009

Si Molière...

Si Molière vivait encore...
Le Président et le Ministre, Comédie, 2009







*LE PRESIDENT*

Entrez-donc mon ami et venez prendre place

Afin de me conter ce qui vous embarrasse

La réforme est lancée, elle avance à grands pas

Mais je vois bien qu'à tous celle-ci ne plait pas.

Aussi voudrais-je entendre de votre propre bouche

Pourquoi les enseignants prennent ainsi la mouche.



*LE MINISTRE*

Mon bienfaiteur et Prince ne vous alarmez point

Voyez comme en ces temps je sais rester serein.

J'ai fait ce qu'il fallait et fait preuve d'audace.



*LE PRESIDENT*

Allez contez moi donc je ne tiens plus en place !



*LE MINISTRE*

J'ai d'abord pour vous plaire modifié les programmes

Pour faire des élèves des besogneux sans âme.

Ils se feront gaver du matin jusqu'au soir

Et n'auront plus de sens à donner au savoir ;

Voilà qui nous fera des citoyens dociles

Qui ne s'attacheront qu'à des choses futiles.



*LE PRESIDENT*

Fort bien, les programmes sont un bel artifice

Pour manoeuvrer les gens non sans quelque malice.

Voyez ce que je fis pour prendre le pouvoir

Promettant des réformes, n'en disant que très peu,

Pour qu'une fois reçu l'aval des isoloirs

Je puisse me sentir libre et faire ce que je veux !

Mais veuillez donc poursuivre votre plan de disgrâce

Car je veux tout savoir !



*LE MINISTRE*

Voilà ce qui se passe :

Je commence par rayer en trois ans les RASED

Et pour tromper les gens sur le maintien de l'aide

Je laisse aux enseignants l'entière liberté

De s'occuper tout seuls de la difficulté.

Ils auront pour cela comme unique bagage

La chance de pouvoir faire quelques journées de stage !

J'ai enlevé deux heures d'école par semaine

Mais évidemment pas pour ceux qui mal apprennent :

On dit la journée de trop longue durée

Qu'il faudrait réformer notre calendrier

Et moi je vous dis qu'il en faut davantage

Et qu'il faut les forcer même jusqu'au gavage !







*LE PRESIDENT*

C'est à n'en point douter une idée fort plaisante,

Le mérite sera la seule valeur payante !



*LE MINISTRE*

Pour ceux qui veulent apprendre de maître le métier

Je les envoie le faire à l'université.

Voyez l'inanité d'une bonne formation

Nous qui n'avons besoin que d'agents et de pions !

Cela vous plaît-il ?



*LE PRESIDENT*

Assurément je pense,

Mon humeur est ravie et elle est d'importance

Car c'est elle qui règle le cours de mes pensées

Qui font toujours écho à l'actualité.

Mon caprice me met dans des emportements,

J'ai des mots qui ne sont plus ceux d'un Président,

Je flatte ce qu'il faut des instincts les plus bas,

Parle plus en mon nom qu'en tant que chef d'état,

Sur toutes mes idées je veux qu'on légifère

Et ne supporte pas qu'on m'empêche de le faire.

Des médias je me sers et grâce à mon emprise

Ils me suivent au mieux dans toutes mes entreprises,

Enfin, si j'utilise les services de la presse

C'est parce qu'aux yeux de tous il faut que je paraisse.

Mais contez-moi encore votre train de mesures.



*LE MINISTRE*

De l'école en danger j'augmente la fêlure :

Il existe des classes que l'Europe nous envie

Accueillant les plus jeunes des enfants du pays.

Il serait opportun de les faire disparaître

Pour affecter ailleurs ce réservoir de maîtres

Qui ne font de leur temps que des couches changer

Et ne connaissent point les joies de la dictée.

Des enseignants en moins réduiraient nos dépenses

Et il n'y aurait plus de maternelles en France !

Afin de remplacer les absences des maîtres

Avec tous ceux qui veulent, une agence va naître.

Si celui qui remplace se trouve être plombier,

La chaudière de l'école il pourra réparer,

S'il est mécanicien et connait son affaire

Les voitures des collègues il pourra bien refaire,

Et si par de la chance il se trouve enseignant

Il pourra prendre en charge d'une classe les enfants !



*LE PRESIDENT*

Je reconnais bien là votre astuce admirable

Et votre esprit retors qui ne se sent coupable !

Cette école qui veut faire des citoyens

Il faut qu'à l'avenir elle n'en fasse rien !

Ouvrez donc mon ami, la tâche n'est pas mince

Car c'est l'éducation qui menace les Princes !!!!

25 février 2009

Amour et fallafels

Me voici de retour... Donc je peux me prendre un peu de temps pour encombrer à mon tour ce blog.
Ce post est une spéciale dédicace pour Chémato.
Mardi soir (un peu tard) grâce à France 2 j'ai eu une très forte pensée pour toi qui était en périple en terre sainte : j'ai découvert West Bank Story, vainqueur de l'Oscar 2007 du meilleur court-métrage.
Cette parodie de comédie musicale a pour décor le monde compétitif des stands de fallafels en Cisjordanie et conte la naissance d'un amour impossible entre une palestinienne et un soldat israélien. Même si la métaphore est un peu faite au burin, l'histoire un peu naïve, c'est tellement drôle!



Alors Chémato, un an sans fallafel!!! Alors que là bas ils se battent pour pouvoir les vendre... Tu as vu comment le Kosher King et le Hummus Hut les font avec amour et conviction, tu ne vas pas leur tourner le dos (aïe! j'espère que ça ira pour ton dos d'ailleurs) tout de même!!

23 février 2009

Un incrédule en terre sainte...

Je me permets d'encombrer le blog avec mes impressions de vacances, de retour d'Israël...

La première image qu'on a du pays, c'est d'abord les interminables questions et fouilles diverses à l'aéroport...jamais vu ça ailleurs. Quand, en plus vous appelez Chemato, que vous voyagez seul et que vous avez des tampons de pays arabes sur votre passeport, vous êtes bons pour rester un certains temps.




Partout, à chaque gare, des contrôles et parfois des remarques " ah vous etes allés au Liban?, on les aime pas nous". J'avais envie de répondre: il faudra bien un jour que vous fassiez ami ami avec vos voisins, vous n'en avez pas d'autres...
Une atmosphere sécuritaire ultra-pesante.


La première image, en fait, c'était celle-ci: Les cht'is en Hébreu, je me demande si ça fait rire là bas aussi notre humour regionaliste.






La campagne est finie mais les affiches sont encore là. C'est étrange, les candidats ne sourient pas. On sent un pays qui a peur( ou des dirigeants qui pensent qu'un air martial est payant sur le plan electoral)


Le mur de séparation avec les Territoires, visible de Jerusalem, Pour se protéger des barbares?
Une ignominie ...

Jérusalem...une ville si interessante, sur quelques centaines de metres carres, les trois religions ont des lieux sacrés. Se croisent des Musulmanes voilées, des prêtres catholiques en pélerinage, des Juifs en prière devant le mur. Tous les monothéismes concentré au même endroit, c'est impressionnant. On passe de l'arabe à l'hébreu et on ne sait plus si on doit dire shalom, salam, good morning....



Le mur des Lamentations
Lieu saint du judaïsme et juste au-dessus, l'esplanade des mosquées, troisième lieu saint de l'islam. Si proches, c'est vraiment étonnant!





On les croise dans des quartiers ouest de Jérusalem. On a l'impression d'être revenu au XIXeme siecle, dans certaines régions de l'Est de l'Europe. La fourrure n'est plus trop adaptée au climat méditerrranéen.









Le patrimoine, ça aussi, c'est intéressant. Une surprise, Tel Aviv, ville créée dans les années 1930 avec des centaines d'immeubles Bauhaus, jolis et intéréssants, révélateurs d'une période d'utopie, où l'on voulait créer un Etat neuf.
Et puis Tel Aviv, la laïque, ça repose de Jérusalem.






Acre au Nord, la ville des croisés. Il n'en reste plus grand chose.









Et Massada, pour finir, spectaculaire piton rocheux au dessus de la splendide Mer Morte.


Bilan:
- mal au dos
- pas de falafel pendant un an (non négociable)
- le conflit n'est pas près de se régler
- les religions créent des problèmes plus qu'elles n'en résolvent.
- pleins de nouvelles images dans la tête et sans doute une vision différente de la vie.




15 février 2009

rapport de stage jour 3

9H30: j'ai Keski au téléphone, il m'explique le chemin, me dit qu'il sera là vers 10H05.
10H15: arrivée de Chémato
10H20: arrivée de Keski.Chémato est traumatisé par l'idée qu'il a failli arriver APRES Keski.
10H30:Chemato, encore chonchon me dit: "Tu n'es jamais sorti de ton éducation spirito-religieuse."
10H38 (alors que l'on parlait de la mise en scène des plateaux télé): Le Pays "Ca me fait penser que la seule fois où je suis allée à une émission , on m'a mise au dernier rang!"
10H42 (la même) : "Le problème de ma vie, c'est que je crois en des choses qui ne sont pas réelles."
11H05: KESKI SORT DE QUOI PRENDRE DES NOTES
12H: Chemato (comique de répétition):"Son chien Croky, ma mère m'en a parlé toute SON enfance"
(Keski en retard, même après la pause)
repas: Un litron de rouge qui fait du mal , servi dans une carafe à orangeade, sifflé joyeusement autour de pâtes (ils ont cédé, cf épisodes précédents)

Le pays des rêves

Les twins et le géant vert se sont bien moqués de moi (et d'autres aussi), quand je suis arrivée au stage le jour 3 en ayant acheté le magazine "courir"...
A la page 15, nous est présenté le portrait d'un psychologue du sport et préparateur de sportifs (les vrais, pas ceux qui font du sport les années bissextiles)reconnu qui a élaboré une théorie sur le rapport des gens à la course à pieds.
Page 16, nous est dévoilée la "Carte du mental", "outil pédagogique qui représente le mental en trois pays : le Pays du rêve,la Vallée du plan et la Terre des créations.Le Pays du rêve est celui des objectifs que l'on se fixe et des motivations" (c'est lui qui le dit) Ce pays est séparé en 6 parties: "se prendre au sérieux", "la passion", "suivre son désir", " l'esprit d'explorateur", " l'orgueil", "l'enthousiasme"...
Et bien, ça m'a fait tout drôle de lire ça...Et pas seulement parce que j'étais dans le RER.

14 février 2009

Bon anniversaire







Que la vie nous réserve pleins de bons moments encore, chère Patate...






13 février 2009

Coup de pouce...

Aude et virginie sont deux petites nanas rencontrées au détour du clown...
"Les soeurs Bacane libèrent le Yupa"
Au théâtre du temps du 18 au 22 février.

C'est une sélection...affective je dirais, pour de jeunes artistes originales.
J'ai déjà fait la pub ...

Je recommence car elle se produisent bientôt, pas loin...

Si vous avez le temps pendant ces vacances...
Si vous avez le temps pour le spectacle vivant.

Et puis dans la vie elles sont drôles, humbles, et attachantes... Alors coup de pouce !

Extrait:
Dailymotion - Le Yupa court, une vidéo de soeursbacane. acrobates, humanimal, cirque

12 février 2009

En attendant le rapport jour 3

L'après midi fut calme et glamour. Déjà deux participants nous avaient lâché avec des prétextes émouvants:
- Monsieur Pays m'a dit "tu te débrouilles ,tu vas chercher la petite"
- C'est la faute de la Casden, ils font pas de rendez vous après 17h.

Malgré l'alcool joyeusement consommé au déjeuner ( le litron de rouge à 4 fut vite descendu), l'après midi fut studieux avec une présentation fort intéressante de l'INA. Et là, l'événement, Keski prend la parole et s'adresse à l'intervenante:
J'ai deux questions (j'y crois pas!, NDLR):
- Vous êtes sur Mac OS 9 ou sur Mac Os10?
- Je suis journaliste et je cherche des images d'archives pour un reportage, je m'adresse à vous?
( toujours efficace dans la drague le Keski, NDLR).
Après avoir expliqué que non, elle demanda à Keski si elle avait répondu correctement à sa question et il lui répliqua avec un sourire, un regard ténébreux: "absolument, Madame".
Je m'éclipsai en douceur à la fin de l'intervention et ne sut si ces échanges eurent une suite valentine.

11 février 2009

rapport de stage : jour 2

Me voilà repartie après une journée réparatrice pour la deuxième journée de stage: une journée au musée en banlieue.
Un peu perdue, je prends deux fois le pont de Lequeltuprendy avant d'arriver sur cette manifique place ensoleillée, tournant deux fois de suite autour de l'oeuvre brillante de Dubuffet qui en fait l'ancre.Je trouve une place près d'une voiture brûlée, et me voilà prête à rejoindre mes petits camarades (enfin Junior, les autres ne sont pas là.). La formatrice, que je connais un peu et à qui je raconte mon parking, me dit que dans la collection, il y a une voiture brûlée...Drôle de coïncidence!
Chemato arrive, tout de suite grognon, car il n' y a pas de café.
On refait les paris, les twins ne prennent pas au sérieux ma théorie et mon hypothèse d'arrivée Keskidienne, alors qu'il s'avérera que pour la deuxième fois consécutive, j'ai pronostiqué L'EXACTE HEURE d'arrivée de Keski!!!
Dès 10h15, et ce ne sera pas la dernière fois, Chemato est repris par l'intervenant parce qu'il s'adonnait à un comportement inacceptable!
10h55: Le Pays exige du café pour son ami mal en point, et obtient la pause...
11h Chemato : "tout de suite, on est catéGorié."
Junior (presque en même temps): "Il y a une architecture soviétique ici, j'aime bien...""
11h05 (j'vous dis, c'est toujours regroupé)Keski: "SI vous allez dehors , il y a des galets, on a l'impression d'être à la plage."
Le Pays : "Hey Keski, sous le béton ciré, la plage."
11h15 : Junior dessine (ENCORE) des drapeaux et fait des bruits de lapereaux.
11H45: Chemato s'essaye à l'analyse littéraire : "Cette animal exprime la douleur intense éprouvée par la femme à l'idée d'être veuve".Je lui fais remarquer qu'il s'agit d'une remarque sexiste.
12H30: l'intervenante rougissante: "Depuis tout petit, le peintre aime tirer."
14H09: le portable de Keski sonne...Il voulait prendre en photo son copain Chemato!
14H15: Chemato: "je l'aime pas, cet intervenant"(en fait, il s'est fait reprendre à PLUSIEURS reprises, alors il boude...
15H30: l'intervenant donne des pistes pour les profs d'histoire, me regarde, se retourne, les cherche...Ils ont disparu!!!J'ai honte.
16H: film sur l'arrivée du TGV à Rotterdam... Le pays (super drôle) à Keski: "C'est l'eurostar alors, hein??"
16H05: Keski s'en va (dernier arrivé, premier parti), non sans avoir au prélable fayoté auprès du guide...

Je rentre, épuisée, et fais mon compte rendu...
allez, plus qu'une journée!!

Keski, ce NOLIFE

Vous savez tous d'où vient notre intérêt pour cette expression (cf le brillant et tendancieux rapport du pays des rêves) , j'aimerai tout de même ajouter quelques précisions.

Qu'est-ce qu'un nolife ?

L'expression vient évidemment de l'anglais "pas de vie", "sans vie", la traduction japonaise est très marrante : Hikikomori
Le hikikomori se caractérise par une addiction à une passion au détriment de toute autres activités.

Il est souvent utilisé pour désigner des accros du net, fondateur de blog, utilisateur de Facebook...
Le nolife à cause de cette addiction ne prend qu'une douche hebdomadaire, garde la même coupe de cheveux indéfiniment. Il reste enfermé dans sa chambre toutes les vacances ne sortant que pour évacuer les ordures qui s'entassent (voir l'article de wikipédia sur le sujet).

Son travail en pâti aussi, le nolife corrige rarement ses copies et ne respecte pas les horaires des autres êtres humains. Il reste enfermé dans son univers virtuel où il se sent à l'abris des attaques extérieures.

Dans certains jeux en ligne, il doit créer un double de lui-même , un avatar.
Voici celui de Keski :

Pathologie ou insulte ?
Le terme de nolife est souvent employé de manière abusive par des personnes jalouses de la productivité virtuelle des nolifes (tel chemato). D'un autre côté le nolife apporte peu à la société réelle par son travail. Il attend beaucoup de reconnaissance virtuelle comme la participation à ses blogs, des citations pédagogiques en grand nombre...
En conclusion, nous avons tous besoin d'un nolife dans notre entourage pour nous guider dans les recoins de la Toile !


10 février 2009

rapport de stage jour 1

Près d'une heure pour arriver,Junior attend dans l'entrée assez austère du bâtiment, Chemato s'est déjà tapé deux cafés...Et Keski, ben, il est pas là (mais ça n'étonne personne).
9H12 : Junior : "j'ai raté mon "o""
9H15 : Chemato n'a toujours pas réussi à faire son cavalier (note: cavalier=petite pancarte oùkon écrit son nom d'ssus) "Ca ne tient pas!"
9H17 : Junior : "A londres, Madame B., on a du palier à sa présence."
9H22 : Junior : "Il y a resto chinois juste à côté."
9H33 : C'est keski qui va être content, le formateur a un mac.
9H40 : Trois mots pour décrire ce qu'évoque l'image : Chemato se cache, Junior écrit un slogan politique, Keski toujours pas arrivé.
9H41 : La Pays : "Si je calcule 1 heure en pourcentage, ça fait quoi?"
(ps: Chemato et Junior ont perdu pour l'horaire d'arrivée de Keski, je suis toujours dans la course puisque j'ai dit 9H55)
9H48 : Chemato fait son analyse en public parce qu'il n'a pas pu répondre à la question "Qu'est ce qui vous fait peur par rapport aux images?".Nous, on se fout de lui.(rq : c'est le titre du stage, quand même!)
9H55 PILE: Keski arrive. Je gagne avec brio, classe et tout et tout...
11h45 : Chemato apprend au détour d'une conversation qu'il n'y a pas badminGton demain, mais il est content, car il est prévenu la veille, ce qui est plus tôt que d'habitude!!!
11H55: Chemato: "On est pas là pour être objectifs."
12H15 : définition du keski: le "NO LIFE"...On n'est pas venu pour rien!

12H20 : Junior: "Aux tilleuls, on vend même des vidéos pornos en salle 104 (rq:la sienne!)"
Le Pays passe pour une coincée réac. Le Pays est l'incomprise de ce stage!
repas : Keski (devant nos mines interrogatives): "Vous ne comprenez pas keskejdis? Je ne fais que citer la citation exacte de ce qu'il disait...Heu...Qu'est ce qu'il disait, déjà?"
14H10: Rimbaud : "Je suis le soir."
14H15 : Chemato: "Je m'ennuie à la page 13." (tout le monde a fini...)
14H40 : Le Pays : "Moi, je ne comprends rien ; j'ai arrêté de réfléchir quand j'ai commencé à enseigner."
Dialogues sur la lettre la plus grosse sur nos cavaliers (cf début de la note)
14h55 : Madame X (enseignante-stagiaire d'histoire-géo): " Je ne suis pas, dieu merci, professeur de français"
15H45 : dialogue
Chemato : "Quelle imposture, la poésie!"
Keski : "Tu ressens quoi quand tu en lis?"
Chemato : "Je pense à mon chien Croquie."

Voilà...Bientôt, des photos, et la suite...
Les trois gentils petis loups et la grande méchante cochonne iront au musée!!!

07 février 2009

Three days in London

Malgré quelques prévisions pessimistes, le voyage fut un succès.
Dès notre départ à 6h (heure française), la bonne humeur et le bon mot nous accompagnaient : Monsieur B parent d'élève me demandant : "Vous partez où exactement ?"

Après un trajet en bus marqué par 2 vomitos nous embarquons à Calais
Je vous laisse deviner quel célèbre film les élèves des Tilleuls ont parodié sur le pont du ferry !

Comme le dit le poète Wallon Keski Lapadila " En arrivant en Angleterre, on voit Rotterdam"












Les paysages enneigés , très inhabituels dans le Sud de l'Angleterre, étaient splendides accompagnés d'un ciel bleu tout aussi inhabituel.

A cette occasion, la petite Audrey nous gratifia de la première citation du voyage : "Monsieur, ce sont de vraies maisons ?"











Plus proche de Londres les petits élèves des Tilleuls découvrirent les bus rouges à deux étages
La petite hana nous fit la deuxième citation du voyage : "Y a un bus qu'est par terre !" (remarquant la différence entre les bus à 1 et 2 étages)










Les incontournables :

Big Ben toujours au rendez- vous.
Les gardes de Buckingham ont revêtu leurs manteaux d'hiver, et pas de relève de la garde pour cause de pluie !




Les citations pédagogiques:
il y en a eu pour tout les goûts :
Carole :
"l'indicatif c'est 00 33, sans le 0 "
"J'ai passé de très bons moments dans ma jeunesse à Vierzon"
Sandrine :
"Je monte au Rez de chaussé"
"On prend par le Sud, parce qu'on vient du Nord"
Zapata :
"Arrêtez de râler pour s'arrêter (sur une aire d'autoroute), j'en vois des deux côtés nulle part"
Mais la palme revient à notre brillante collègue de physique :
"C'était sur île du pacifique, pas très loin d'Haïti"
"Mais le ferry,tu le prends à Paris !"
" Faut que j'en ramène des tâches"
"De toute façon l'anglais, on s'en tape" (citation qui sera rajoutée dans le descriptif du voyage)

Best of Les Tilleuls:
car nos élèves sont très bons
Camille :
"Je vais te faire ravaler tes cheveux"
"C'est pas la fin de la mort"

Quentin : "m'sieur Allah, ca se dit Allah en anglais ?"

Zapata : "Tu n'as pas les 6 euros pour manger, comment tu vas faire ?"
Alan : "Je vais rationner"

Zapata: " Vous avez le droit de prendre l'ascenseur pour descendre vos sacs"
Alexandre : " Parce qu'avant on avait pas le droit ?"

Leticia : " Monsieur le bateau il est déjà en train de nager ?"

Le Must:
Un dialogue qui nous a marqué pour un moment
Camille (en hurlant): "Tu m'as prise avec mon appareil en train de dormir !"
après quelques instants, Julie : "Mais c'est toi qui m'as demandé"
Camille : "Mais je pensais pas que tu allais le faire quand je dormais vraiment"

Dédicace à Keski et 2mimouche :
Je termine avec un peu de culture et d'anglais:
The Rosetta's stone and The crystal skulls
















Voilà je n'en ai raconté qu'une partie, il s'en passe des choses en 3 jours !
J'ai la larme à l'oeil en pensant à ma première contribution pédagogique, comme tout les voyages scolaires on est content de l'avoir fait mais aussi content que cela soit fini.




Chroniques de San Juan des Bourrelets part 4: hypnose

1 milliard 400 millions...
33 33 33...
18/02...

Vous vous endormez, lentement... Le sommeil vous gagne...

Trop fort, 20h53 au lit avec un bon polar.

04 février 2009

Chroniques de San Juan des Bourrelets part 3: mon brevet blanc

Chers amis pédagogues, je veux par ce post vous soumettre une petite anecdote concernant mes "nouveaux" collègues pédagogues.
Cette semaine brevet blanc à San Juan !! Comme à mon habitude, tout est prêt un mois à l'avance, les emplois du temps sont calés, les sujets ( mis en forme par mes soins) sont photocopiés, les surveillants ont tous leurs plannings, les copies et les brouillons sont comptés, bref un travail de professionnel.
Trois jour avant le début de la première épreuve débarque une collègue de Lettres qui exige d'avoir une journée pour corriger. Stupeur. Nous sommes en vacances dans quelques jours, je pensais que les profs pouvaient en profiter pour corriger leurs 23 copies ( copies qu'ils ont eu immédiatement après l'épreuve, d'ailleurs). Et bien non, ils veulent leur vendredi avant la fermeture pour corriger...
Branle-bas de combat et réunion avec l'équipe de Lettres: évidemment nous ne donnons pas un avis favorable à la requête, il nous est impossible de surcharger la vie scolaire et bla bla et bla bla.
En contrepartie, grand seigneur mon chef propose malgré tout une rémunération en HSE. Et là, me voilà transportée au souk de Marrakech: " alors combien vous voulez ?"
Le pire reste à venir: une nouvelle intervention me glace...: "vous savez en Français, on passe plus de temps à corriger qu'en Histoire-Géo ou qu'en maths, alors il serait logique qu'on soit payés plus"
Et là j'interviens, quand même: "vous vous êtes trompés de capes! Et vous avez pensé à l'ambiance en salle des profs ( déjà qu'elle est nulle mais cela fera l'objet d'un autre post)."

Résultat des tractations: 4HSE pour les lettres, 3 Hse pour l'H-G et 2 HSE pour les maths.

Alors je m'en remets à vous: pensez-vous sincèrement que Keski travaille plus que Chemato?

Au théâtre hier soir ...

Juste pour vous faire partager le beau moment (3h quand même !) que fut pour moi d'assister, en compagnie d'une amie, collègue pédagogique es Lettres bien de chez nous, à la réprésentation à la Comédie-Française d'un formidable Cyrano de Bergerac avec Michel Vuillermoz dans le rôle titre.

Mise en scène rythmée, décors inventifs et beaux, costumes (Lacroix) superbes, et la langue, la langue surtout ...

Cyrano à Roxane :
"Un baiser mais à tout prendre qu'est-ce ?
Un serment fait d'un peu plus près, une promesse
Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,
Un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer;
C'est un secret qui prend la bouche pour oreille,
Un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille,
Une communion ayant un goût de fleur,
Une façon d'un peu se respirer le coeur
Et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme ! "

01 février 2009

Chem' on C(h)iné

Nouvelle rubrique pour cette année, je vous parle des films que j'ai pu voir.
Il faut bien équilibrer par rapport aux choix vétustes imposés dans « l’extrait pédagogique de la semaine ». Contrairement au Pays, je ne serai pas vexé que vous fassiez votre rubrique concurrente...J'espère même que vous exposerez vos désaccords dans la rubrique commentaires. Contrairement à Télérama, j'essaierai de ne pas dévoiler l'intrigue en 10 lignes. La Patate étant à la mode, je propose comme système d'évaluation...
1 patate: intéressant, amusant, émouvant, ce film ne laisse cependant pas un souvenir impérissable
2 patates: mérite le détour, ne laisse pas indemne en sortant
3 patates: chef d'oeuvre, marquera l'histoire du cinéma (la mienne en tout cas).
Pour le mois de janvier j'ai vu:













Agathe Cléry
Une working girl ambitieuse et raciste est victime d’une maladie qui lui rend la peau noire…Ereinté par les critiques, ce film garde pour moi toute la patte Chatillez : des répliques grinçantes, un humour caustique et des traits de société souvent bien épinglés. Dommage que la fin vire au conte de fée et au happy end un peu trop appuyé











Un barrage contre le Pacifique
Cambodge, années 1930. La veuve d’un fonctionnaire colonial tente de mettre en valeur des terres inondées qu’elle a obtenues en concession. Avec ses deux enfants, jeunes adultes, elle se bat dans la société coloniale pour obtenir des financements.
Cette adaptation du roman de Duras par un cinéaste cambodgien souffre de la lenteur et de la mise en scène trop traditionnelle. L’histoire est intéressante et montre bien les conflits entre la société cambodgienne et les autorités coloniales, sans parti pris et sans caricature.















Le Che, 1ere partie
Le portrait du Che dans sa période guérilla (1954-1959). Les combats dans la Sierra Maestra jusqu’à la prise du pouvoir par Castro.
Le film est intéressant parce qu’il éclaire une partie moins connue de sa vie, celle de la guérilla, de la manière dont elle s’organise, comment elle gagne du terrain. L’image du Che reste malgré tout proche de l’icône, justicier, fin tacticien, idéaliste. Bref, après ce film, on ne décrochera pas son portrait de notre chambre d’ado.
















Il Divo
Le portrait de Giulio Andreotti, chrétien démocrate, sept fois président du Conseil italien dans les années 1970-1980.
Un portrait à charge qui montre bien tout le cynisme du personnage, capable de s’allier avec n’importe qui, pour se maintenir au pouvoir. Néanmoins, malgré les sous-titres explicatifs, le film reste obscur pour celui qui ne connaît pas les arcanes de la politique italienne. Au moins, les Italiens, comme les Américains s’intéressent à leurs politiques. On attend toujours l’équivalent en France.


Noces rebelles
Etats-Unis, années 1950.Un jeune couple s’installe avec ses deux enfants dans un magnifique pavillon de la banlieue de New York. Très vite, ils se rendent compte que la vie qu’ils mènent, est loin de celle dont ils avaient rêvée.
Un film magnifique malgré une intrigue mince. Ce film questionne les choix existentiels de chacun, les compromis permanents qu’on réalise entre aspirations profondes et envie de confort, entre l’image sociale et le désir ne plus vivre dans la société.








Frozen River
A la frontière américano-canadienne, une femme est entraînée, pour gagner un peu d’argent, dans un trafic d’immigrés clandestins. Avec l’aide d’une femme indienne, elle traverse à plusieurs reprises une rivière gelée.
Un film à la Ken Loach transposé dans un endroit habituellement peu filmé. Une histoire magnifique. Dans leur quête de survie des personnages composent avec la réalité, deviennent à leur tour des exploiteurs. Quand le quotidien révèle le meilleur et le pire…