25 avril 2011

Au nord, il y avait la Baltique

Je vais tenter de réchauffer ce blog moribond avec une escale dans le froid. Ces vacances m'ayant mené dans la douce ville de Tallinn.

Nos voisins du nord

Tallinn est la capitale de l'Estonie, un pays de l'Union européenne qui vient d'adopter l'euro. Elle se situe à 70 km d'Helsinki (capitale de la Finlande) et un trafic important de ferry relie les deux villes.


















On le distingue à peine mais le port est encore pris dans le glace ce qui donne un paysage splendide. Ce fut aussi une cruelle déception, je m'attendais à retrouver le charme du port de Stockholm, mais malheureusement la vieille ville est en retrait par rapport à la mer !


Les 9°c la journée sont tout à fait supportables par contre lorsque le vent de la Baltique se lève, il rappelle que l'on est à la même latitude que St Pétersbourg !

Tallin -in

Tallinn est capitale européenne de la culture cette année. La vieille ville médiévale est magnifique, ses remparts du XIIIe siècle sont en très bon état et l'on peut se promener des heures pour admirer les maisons des marchands de la ligue hanséatique (association de villes commerçantes du nord de l'Europe au Moyen âge).













On peut lui reprocher son côté "Puy du fou" ou encore la "muséification" qui fait de cette ville , une cité morte sans les touristes. Plus loin du centre deux autres monuments retiennent l'attention, le tsar Pierre le grand a aménagé le parc de Kadriorg où l'on peut admirer un splendide palais Baroque. Non loin, dans le même parc, se trouve le "Kumu", le musée d'art contemporain d'Estonie conçu par un finlandais après l'indépendance , c'est un lieu très convivial et high tech dans la tradition d'art contemporain de nos amis scandinaves.















Tallinn off
Comme toutes les villes d'ex-Union soviétique Tallin possède des quartiers ouvriers et des friches industrielles en voie de rénovation. Dans le nord-ouest de la ville des maisons en bois de toutes les couleurs conçues pour accueillir les ouvriers des chantiers navals sont malheureusement en grande partie à l'abandon. Au nord-est, on trouve le quartier de Pirita, lieu des frégates olympiques de J.O. de Moscou de 1980, le port très fréquenté par des pêcheurs tombe irrémédiablement en ruine.













A l'Est rien de nouveau

Je termine sur un sujet qui a rapidement indigné Keski. Le XXe siècle estonien est dramatique pour ce peuple qui parvient en 1917 à prendre son indépendance de l'empire russe. Malheureusement le pacte germano-soviétique de 1940 ramène l'Estonie dans le giron de l'URSS, de 1941 à 1944 les nazis occupent le pays avant d'en être chasser définitivement par l'armée rouge. Ce n'est qu'en 1991 que la petite Estonie devient réellement indépendante.
Les Estoniens ont une mémoire controversée sur cette période, ils voient trois occupations successives de leur territoire et mettent sur le même plan l'occupation nazie et soviétique en ajoutant le fait que les Russes ont maintenu une dictature pendant 50 ans.
Les musées retraçant ces périodes d'occupation sont toujours intéressants car historiquement ils sont contestables et agissent plus comme un révélateur de l'état du travail de mémoire. Pour ceux qui se demandent ce qui est advenu de toutes les statues déboulonnées en 1991, une grande partie d'entre elles se trouvent dans les sous-sol de ce musée !

















Le problème du relativisme historique qui fait des Estoniens des victimes du nazisme et des soviétiques est l'oubli d'une participation active à la lutte contre l'armée rouge (au nom de l'indépendance). 60 000 estoniens combattaient dans l'armée allemande et il y eut même une division de SS estonienne ! Ces musées oublient généralement le sort des 2500 juifs estoniens et des 300 tziganes massacrés par d'autres Estoniens. Aujourd'hui le débat fait rage entre ceux qui voit dans ce pays un état génocidaire et négationniste et ceux qui défendent la lutte des Estoniens pour leur indépendance à tout prix.
Loin d'être un simple débat historiographique, il suffit d'aller sur les marchés de Tallinn pour voir ce passé trouble resurgir.


En effet, les insignes et autres objets du IIIe Reich sont en vente libre (chose interdite en France) et pour la modique somme de 30 euros on peut acquérir une baïonnette de SS ou une bague en argent d'un officier allemand!

Gastronomie positive

Pour terminer sur une note plus positive, je rappelle que le nord de l'Europe n'est pas une destination gastronomique majeure. Cependant le pain de seigle reste un chef d'oeuvre et toutes les spécialités à base de saumon sonnt succulentes. Sans oublier la vodka estonienne !

Voilà, une destination atypique et loin des sentiers battus, peu onéreuse et assez revigorante pour reprendre avec un voyage à Londres !
Courage à tous !

09 avril 2011

Mais ce blog s'endort...

Qui pense à souhaiter son anniv à la "plaque tournante" du collège? Bises à toi! Et bonnes vacances à vous puisque vous êtes déjà en vacances... Ah ces fonctionnaires, on n'est pas allé au bout de la rupture tranquillou !