15 décembre 2010

La tête d'Henri IV a été authentifiée


Ci-joint un article du Monde qui soulève quelques questions en moi:
- quel genre d'individu conserve une tête de roi chez lui?
- comment est-elle arrivée là?
- l'image reconstituée se rapproche beaucoup du roi jouisseur laissée par l'historiographie, volontairement?
- comment devient-on membre du Cendre (Cercle d'études des nécropoles dynastiques et royales européennes)?
....



Des scientifiques ont authentifié la tête du roi Henri IV, retrouvée après plusieurs siècles de pérégrinations rocambolesques chez un retraité en 2008, une découverte stupéfiante qui pourrait permettre de mettre au jour d'autres reliques royales oubliées. La tête d'Henri IV est "en très bon état de conservation" et comporte des cheveux et des restes de barbe, souligne une étude du British Medical Journal (BMJ), publiée mercredi, qui détaille cette étonnante découverte.

Elle est "légèrement brunie, avec les yeux à demi clos et la bouche ouverte" et porte plusieurs signes distinctifs : "Une petite tache sombre de 11 mm de long juste au-dessus de la narine droite, un trou attestant du port d'une boucle d'oreille dans le lobe droit, comme c'était la mode à la cour des Valois, et une lésion osseuse au-dessus de la lèvre supérieure gauche, trace d'une estafilade faite au roi par Jean Châtel lors d'une tentative de meurtre le 27 décembre 1594."

L'étude a été réalisée par dix-neuf scientifiques rassemblés autour du docteur Philippe Charlier, médecin légiste de Garches baptisé "l'Indiana Jones des cimetières", connu pour avoir révélé l'empoisonnement au mercure d'Agnès Sorel, favorite de Charles VII, et démontré que les restes conservés au château de Chinon n'étaient pas ceux de Jeanne d'Arc. Le Dr Charlier a travaillé en collaboration avec l'un des historiens d'Henri IV les plus connus, Jean-Pierre Babelon.

Assassiné par Ravaillac, un fanatique catholique, le 14 mai 1610, Henri IV a été enterré à la basilique Saint-Denis le 1er juillet avec tous les autres rois de France. Mais son cercueil a été ouvert en 1793 par les révolutionnaires, explique Rodolphe Huguet, président du Cendre (Cercle d'études des nécropoles dynastiques et royales européennes), passionné par l'histoire de ce roi. "Le corps a été jeté dans une fosse commune avec les autres. C'est à ce moment-là, vraisemblablement, que la tête en a été séparée. Aucun document ne dit qui l'a prise. Après la Révolution, des morceaux de dépouilles royales sont réapparus chez des particuliers."

Aucun lien avec ce qui vient d'être écrit: bon anniversaire Le pays!

05 décembre 2010

Nos «bulles» de sécurité.

Extrait d'un blog que je consulte de temps à autres... A méditer.

Pourquoi nous sentons-nous agressés quand un inconnu nous serre de trop près ? L’anthropoplogue Edward T. Hall invente dans les années 1960 le terme «proxémie» et démontre qu’une «bulle» protectrice de l’intimité entoure chacun d’entre nous. Ses dimensions diffèrent selon les cultures et selon notre degré de connaissance de l’autre. Entre quinze et quarante-cinq centimètres, c’est la zone de l’intimité, réservée à nos amants, conjoints, enfants, et dans laquelle, malheureusement, nous devons souvent admettre de parfaits étrangers dans les transports en commun. D’où le sentiment d’«entassement». Entre quarante-cinq centimètres et un mètre trente-cinq, c’est la zone de l’amitié, l’espace pour dialoguer entre amis proches. Entre un mètre vingt et un trois mètres soixante-dix, c’est la zone sociale, la bonne distance à tenir au bureau et en réunion. Enfin, plus de trois mètres soixante-dix est la distance nécessaire pour qu’une personne seule s’adressant à un groupe se sente intérieurement en sécurité.

Source:
Psychologies numéro 299, septembre 2010; page 75.