28 septembre 2008

Entre les murs...le film !

Dans une salle obscure peuplée d'adultes à 95% enseignants (ça se repère tout de suite : entre un prospectus ciné et un Libé gratuit, la plupart avait choisi ce dernier !)et de beaucoup d'ados, je me suis donc installée (sans pop-corn...) pour voir à l'oeuvre un représentant du "plus beau métier du monde" ...


Verdict personnel : film tout à la fois polémique, âpre, exaspérant , drôle, dérangeant, vivant, désespérant, paradoxal ...

Tous ces termes pour dire que le film, quoiqu'on en pense ensuite, est à voir pour tous les sentiments et sensations divers que sa vision procure.


Comme dans le livre, j'émets de fortes réserves sur ce prof . Et personnellement, je trouve que le film montre peu à peu (sans le vouloir !) combien ce prof se fourvoie dans la relation qu'il entretient avec ses élèves. A force de proximité (qui s'apparente parfois à la démagogie) , de laisser-aller (même dans la langue parlée, le prof se met au même "niveau" que ses élèves); par la valorisation toute puissante du dialogue sans "verticalité prof/élève", ce prof "perd" selon moi. Face à ces 30 élèves qui lui font face, il n'est plus qu'"un" parmi 30, obligé de se justifier et d'argumenter sur tout. A cet égard, une scène, dans la cour de récréation, où le prof "descend" dans la cour (dans l'arêne ?) discuter ses choix est très parlante ...

(le prof d'Histoire lui, a toute ma sympathie)


Comme dans le livre, les ados sont tour à tour touchants et détestables, émouvants et ingérables ...


Plus que dans le livre, et c'est ce qui -pour moi- fait la force du film, l'institution scolaire apparaît comme une grande machine tournant implacablement à vide , impuissante, incapable d'intégrer (d'ingérer ?) des élèves qui ont un rapport au savoir, à l'autorité indéfinissable et amènent avec eux, chaque matin, entre les "murs" , les tensions sociales extérieures.(cf entre autres scènes, celle du conseil de discipline)


L'avant-dernière scène du film, qui donne à entendre un dernier dialogue entre le prof et une élève faisant son bilan de l'année passée , sonne comme un désolant constat d'échec...Moment dur aussitôt contrebalancé par un "moment de grâce", footballistique forcément...



Bref.

Je crois que le film est assez honnête et complexe pour permettre à chacun de réagir librement . Ce n'est pas le moindre de ses mérites.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Et bien, lors de la projecion et de l'intervention de cinéma au collège, l'intervenant a dit presque pareil que toi.Que ce qu'il aimait dans le film, c'est sa représentation "dans le mur" de l'école, et que cela allait engendrer des débats, et que le débat, c'était bien.Il parlait de ce film comme l'anti-choristes.

Anonyme a dit…

je bégaye un peu...
proJection
et puis le reste aussi..Je suis un peu bancale aujourd'hui.

chemato a dit…

Je tiens à préciser que je n'ai pas encore vu le film, que je suis bien d'accord avec La fille Nutella, que je n'ai même pas payée pour dire du bien du prof d'histoire.

Anonyme a dit…

Le prof de ballon a vu se film. J'ai eu un peu de mal à m'endormir ensuite. Je suis d'accord avec toi chère Nut. Tes mots me conviennent, moi qui en ai peu. Je suis un peu plus prononcé sur la démago du prof. Cela m'a pas mal irrité. Il se met trop à niveau, donc s'affaiblit.

C'est vrai que c'étaient des petites pétasses sur le coup...

La partie de foot avec le protale dans les buts, c'est de la science fiction, de nos jours...

Mention plus, oui, au prof de chémato...

Le prof de ballon sort lui, de sevrage maternel...