Le bio, c'est bien.
Tout le monde le dit, il n'y a donc aucune raison de ne pas le croire...
Je me mis donc, à l'image de certaines personnes, appréciées et admirées, à "tout bio". De fait, si mon corps me remercie je ne l'entends pas, mais les qualités gustatives me conviennent parfaitement. Lorsque, donc, notre Keski national nous lança sur les amap, je courrus me renseigner sur le site proposé afin de profiter de cette offre inespérée.
Mais que vois-je, fort dépitée ?
A partir du moteur de recherche, je trouve un message ô combien injurieux : "aucune amap disponible en île de France".
La suite est évidente, je me tourne vers notre fournisseur et déblatère sur sa camelote : le pauvre Keski, drapé dans sa dignité, ne répond pas. Cependant, cette réponse amapienne me turlupinait, et je me suis rendue à la source - comprendre une ferme "biologique" - pour obtenir les réponses que voici :
1) Le site des amap ne permet de connaître que celles auxquelles il reste des places disponibles, c'est-à-dire celles où l'on peut postuler pour devenir membre car le nombre de place, chaque fois, est limité. Or, en région parisienne, comme dans la Creuse ou la Haute Marne (point commun ?), elles sont toutes prises d'assaut, et c'est pourquoi elles affichent toutes complet : il n'y a plus qu'à se mettre sur liste d'attente en attendant qu'une autre s'ouvre.
2) Certaines amap sont même déjà créées, avec un nombre important de consommateur n'attendant plus qu'un producteur, agriculteur maraîcher ou autre.
3) Mais malgré les étendues de certains champs, les cultures sont de type céréalières (on trouve aussi du colza et autres embaumeurs nasaux), et sont vouées essentiellement à l'exportation, non à la production pour vente locale... Je cite alors un grand philosophe de couleur : "C'est vraiment trop injuste".
Ainsi présenterais-je mes excuses à notre cher biophage : il faut rendre à Keski ce qui lui appartient (une source d'information fiable, quoique sans mode d'emploi).
Et en profiterais-je pour passer un scoop : amoureux de la nature, si vous tenez à manger sain, devenez agriculteur bio : c'est un métier d'avenir ! Je pense déjà à ma reconversion...
6 commentaires:
Ce que tu dis sur la saturation des amap est malheureusement vrai. C'est quand même le signe qu'il y a une forte demande. Je ne comprends pas (ou plutôt feins de ne pas comprendre) que les pouvoirs publics si prompts à nous expliquer comment recycler les bouteilles et emballages ne lancent pas des politiques d'envergure pour favoriser les amap.
Une anecdote: les réunions amap de ma commune (gloire et prospérité sur son métro naissant) auraient dû se tenir à plusieurs reprises dans une salle louée à la mairie. Plusieurs fois, ces réunions ont été annulées sous un faux prétexte par cette même mairie quelques jours avant. En fait, le maire craint que ce réseau d'approvisionnement parallèle ne nuise aux commerçants de sa bonne ville.
Il faut s'inscrire sur des listes d'attente ou -pourquoi pas ?- réunir des citoyens à sa cause et créer une nouvelle amap. Le principal obstacle, ce n'est pas de rencontrer des gens intéressés mais bien de trouver un agriculteur...
A quand les Amap qui proposent des plats préparés?
Parce que bio, d'accord, mais sans la corvée de cuisine!
Je trouve tout cela bien...Ces réflexions. Preuve j'espère d'un monde interpellé et changeant...il faudra du temps.
la cuisine n'est pas une corvée...on peut la rendre attrayante. Elle peut éveiller, entretenir, développer les sens...tous les sens...et on contrôle la quantité de sel (qui regorge dans les plats tout fait...même les meilleurs )
Cher chemato,
Les plats préparés bio existent déjà... Sinon tu peux prendre des cours de cuisine... Et puis tu peux très bien manger sans passer trois heures devant les fourneaux.
Ouaip, pas convaincu! Je trouve qu'il y a toujours mieux à faire. Mais j'aime bien manger chez les autres.
Message passé, l'invitation suivra d'ici peu... ;o)
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