07 avril 2009

Rue bric à brac dédicace pour chem...

OPER-OPIS
(quel qu'un, quelque chose en dialecte zurichois)

Cirque/Danse/Musique/Art visuel.
De Martin Zimmermann et Dimitri De Perrot.

La scène: un plateau instable. Chaque déplacement crée pour l'autre, un déséquilibre. Chaque tentative de l'un vers l'autre menace la stabilité de son quel qu'un, des quelques choses qui entourent chacun. Elle menace aussi la stabilité des quelques autres.
Des trappes...apparitions et disparitions. Une multitude de perturbations au diapason des rythmes musicaux.
"les couples vont se faire et se défaire, se jauger, se séduire, se jalouser, rouler des hanches ou des mécaniques, s'envoyer en l'air ou sur les roses, au propre comme au figuré."

Les conjoints se trouvent confrontés à un tierce élément (personne, objet, situation nouvelle) qui rompt l' équilibre. Cet élément surprend et devient tour à tour adversaire et partenaire.
Chaque rencontre va amener chacun à la prise de risque.
Chacun y perdra pied et retrouvera l 'équilibre. La vrai vie quoi !... ou l'équilibre n'existe pas. On le cherche en permanence. Ce qui fait avancer.
Trois femmes et quatres hommes, très colorés, aux caractères fortement marqués, égarés, se rencontrent, s"emmêlent, se démêlent... Sentimental, émouvant, facétieux, fascinant.

Dansant, visuel, acrobatique. Pas de parole. Les images, les corps et les sons nous plongent dans ce monde absurde...pas si loin que cela de notre réalité.


Zimmermann et De Perrot se sont rencontrés en 1999.
Zimmermann est circassien,-chorégraphe, scénographe.
De Perrot est compositeur et DJ. Il a fait les beaux arts.

Le travail de chacun a séduit l'autre. Ils se définissent comme un couple, tant ils sont en résonance, s'étonnent, se surprennent. Ils s' emplissent et se nourrissent mutuellement pour alimenter et faire voguer les imaginaires.

Ils aiment observer les gens sur les trottoirs, dans les gares, sur les chemins de chacun...et nous le restituent de belle façon, poétique...

Je retiens plus fort encore :

-Ce Buster Keaton contemporain qu'est Zimmermann, en blanc et gris. 100 000 volts de tendresse et d'humour dans cet incroyable danseur, sorti du CNAC.

-La pulpeuse danseuse, couleur cerise, aux formes plus qu' avantageuses, pas loin d'un séduisant et fantasmatique quintal. Elle fait un instant, danser, et de quelle façon, sa poitrine...
Elle se retrouve au final, je ne sais pourquoi, esseulée, sous une pluie de strasses et paillettes.
J'aurais bien abandonné mon parapluie,pour l'accompagner sous cette scintillante pluie.

-Victor et kati du cirque" Aïtal", rencontrés un soir de leur spectacle, autour d'une soupe et d'un verre de vin, sur la pelouse de Reuilly. J'étais avec mon ami clown.
Je me souviens que nous avions défié Victor au bras de fer. Il avait souri. Ses biceps font le tour de mes cuisses, et en plus cette montagne de gentillesse est bien meilleurs danseur que moi.

...Et puis tout est encore dans ma tête, ancré pour dans longtemps. Je l'encre pour vous ici...




"L' amour et l'émotion naissent du déséquilibre"

(tentative d'un prof de ballon). Bise à toi Chemato que j'aime.

4 commentaires:

patate douce a dit…

merci!!

Keski Lapadila a dit…

Ouais on a une autre rubrique, super !

L'idée de la scène instable avec des artistes en recherche d'équilibre permanente est vraiment brillante.

lepaysdesreves a dit…

Tu sais transmettre ton émotion, c'est certain.
L'objet au milieu fait danser les gens, les amenant les uns vers les autres ou les séparant.
Ca me plait bien
(Maintenant, tu seras obligé de le refaire, tout aussi doué que n'importe lequel des autres)

chemato a dit…

Et ben voilà! Tu vois que tu peux être constructif! Bises à toi Nez rouge!