- complément existentiel au post du Pays des bulletins, moments vécus (bis) -
Quel beau métier tu fais, Le Pays ! Dis donc, il s’en passe des trucs au premier. Le deuxième fut plus calme.
J'ajouterai deux remarques mathématiques à ta chronique:
Problème 1: ce soir, je me souviens particulièrement de la remise de deux bulletins, l’un à un grand frère d’élève, l’autre à une grande sœur d’élève. Tous les deux étant eux-mêmes d’anciens élèves, combien de temps mettra le train de la vie pour croiser mes premiers émois indicibles liés au temps qui passe (et qu’on ne rattrape plus) ? Ou encore combien de temps mettra la baignoire pour se remplir de ce qu’elle eut contenu mais ne contient déjà plus (et ne contiendra plus jamais) ?
Problème 2 : notre glorieuse institution (paix sur elle) serait-elle en train de nous tester ? Il faut avoir au moins bac plus 8, option Langues médiévales du Moyen Caucase, pour mettre en place le nouveau Pass musées qu’on nous a distribué. Je suis en train de relire les consignes pour la deuxième fois consécutive et ce sans aucun début d'étincelle méningée ni de spasme cérébral ; à peine un vague tressaillement alangui du système psychomoteur. A l'heure où je parle, mes mains, pourtant alléchées par cette nouvelle carte qui brille, ne reçoivent plus aucune info de mon occiput (au niveau de la com', c'est pire qu'un jour de grève CGT au syndicat du livre).
Je suis bloqué. Par fierté, je blâmerai donc la fatigue. (Oui, c'est un discret appel à l'aide)
Devant cette feuille de consignes qui devrait pourtant me parler, j'ai l'impression de me retrouver à l'oral de rattrapage du bac où (véridique), alors qu'on me proposait gentiment un sujet de maths sur les probabilités, je songeai subitement (c’est toujours comme ça dans les moments de désespoir) à l'étendue sans limites de l'espace recouvrant les planètes et les étoiles ainsi qu’à notre existence en tant qu'îlot adolescent, peuplé de toupiti gens de toutes les couleurs au milieu du rien-ou-si-peu sidéral. Je n’avais jamais rien compris à ce chapitre du programme en maths mais je me suis quand même demandé quelles étaient les probabilités qu’une entité suprême soit en train de veiller au fonctionnement sans vagues de l'univers et notamment, à cet instant précis, soit en train de regarder un terrien anéanti devant sa feuille d’examen. Qu’est-ce que je foutais là, au milieu du Rien cosmique, à m’interroger sur un autre toupiti rien alors qu’il y avait tellement d’autres questions existentielles plus importantes à explorer ? Le vide faisait écho au Vide. Eh ben, me sentant épié (l’idée est rassurante voire gratifiante), je décidai quand même de résoudre le problème (4/20, il n’y a donc vraiment personne ou alors c’est pas quelqu’un de super charitable ou alors c'est un antisémite mais alors là je comprends vraiment pu rien de rien).
Ce soir encore, devant cette feuille de consignes que je ne comprends pas, une voix semble me dire qu’il y a des vides plus intéressants (à commencer par le sommeil, ce fameux pays des rêves: vraiment quel beau métier tu fais !). Voilà pourquoi je crois bien que je vais continuer à payer ma place au Louvre.
PS : C'est trop con, pour une fois qu'on avait un avantage (la Camif ne comptant évidemment plus, paix sur elle également).
Problème 1: ce soir, je me souviens particulièrement de la remise de deux bulletins, l’un à un grand frère d’élève, l’autre à une grande sœur d’élève. Tous les deux étant eux-mêmes d’anciens élèves, combien de temps mettra le train de la vie pour croiser mes premiers émois indicibles liés au temps qui passe (et qu’on ne rattrape plus) ? Ou encore combien de temps mettra la baignoire pour se remplir de ce qu’elle eut contenu mais ne contient déjà plus (et ne contiendra plus jamais) ?
Problème 2 : notre glorieuse institution (paix sur elle) serait-elle en train de nous tester ? Il faut avoir au moins bac plus 8, option Langues médiévales du Moyen Caucase, pour mettre en place le nouveau Pass musées qu’on nous a distribué. Je suis en train de relire les consignes pour la deuxième fois consécutive et ce sans aucun début d'étincelle méningée ni de spasme cérébral ; à peine un vague tressaillement alangui du système psychomoteur. A l'heure où je parle, mes mains, pourtant alléchées par cette nouvelle carte qui brille, ne reçoivent plus aucune info de mon occiput (au niveau de la com', c'est pire qu'un jour de grève CGT au syndicat du livre).
Je suis bloqué. Par fierté, je blâmerai donc la fatigue. (Oui, c'est un discret appel à l'aide)
Devant cette feuille de consignes qui devrait pourtant me parler, j'ai l'impression de me retrouver à l'oral de rattrapage du bac où (véridique), alors qu'on me proposait gentiment un sujet de maths sur les probabilités, je songeai subitement (c’est toujours comme ça dans les moments de désespoir) à l'étendue sans limites de l'espace recouvrant les planètes et les étoiles ainsi qu’à notre existence en tant qu'îlot adolescent, peuplé de toupiti gens de toutes les couleurs au milieu du rien-ou-si-peu sidéral. Je n’avais jamais rien compris à ce chapitre du programme en maths mais je me suis quand même demandé quelles étaient les probabilités qu’une entité suprême soit en train de veiller au fonctionnement sans vagues de l'univers et notamment, à cet instant précis, soit en train de regarder un terrien anéanti devant sa feuille d’examen. Qu’est-ce que je foutais là, au milieu du Rien cosmique, à m’interroger sur un autre toupiti rien alors qu’il y avait tellement d’autres questions existentielles plus importantes à explorer ? Le vide faisait écho au Vide. Eh ben, me sentant épié (l’idée est rassurante voire gratifiante), je décidai quand même de résoudre le problème (4/20, il n’y a donc vraiment personne ou alors c’est pas quelqu’un de super charitable ou alors c'est un antisémite mais alors là je comprends vraiment pu rien de rien).
Ce soir encore, devant cette feuille de consignes que je ne comprends pas, une voix semble me dire qu’il y a des vides plus intéressants (à commencer par le sommeil, ce fameux pays des rêves: vraiment quel beau métier tu fais !). Voilà pourquoi je crois bien que je vais continuer à payer ma place au Louvre.
PS : C'est trop con, pour une fois qu'on avait un avantage (la Camif ne comptant évidemment plus, paix sur elle également).
2 commentaires:
Mon Keski,
ce "complément", forcément essentiel, me plait,
il dit ,sous couvert d'ironie, des questions qui se posent là.
Il en était question, justement, le même après midi,
coincidence, encore (...)
après le vide, il faudrait se poser la question du hasard.
Copie vide au 4/5...LE 1/5 plein contribua à faire de toi, ce que tu es !
1/3 de vide
1/3 de coïncidence
1/3 de hasard
Cela n'est pas une recette de punch, et pourtant cela parfois en-ivre !
en-ivre (?) ...help, french teachers !
J'ai déjà eu ces sensations de grain de sable...pas devant une copie de maths toutefois. Je suis moins terre à terre l'ami. Mais coïncidence, au sein de l'univers. J'ai pas dit au centre !
Il faut essayer de ne pas rester bloqué à 4/20...
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