Ne jamais croire que c'est perdu, ne jamais croire que c'est gagné...
30 avril 2009
J'ai reçu mon premier brun Mardi...
Ce bouquet pour VOUS ...
Presque toutes et tous !
En Mai, faîtes ce qui vous plaît.
Ne renoncez pas.
Soyez courageuses et courageux.
Laissez de côté toute confortable lâcheté.
Avez vous entendu que sous l' ère du petit empereur NS, le vente de muguet à la sauvette est interdite dans certaines villes du pays. Pas mal de municipalités umpistes... Tout change, mais les petites clochettes sentent toujours aussi bon !!!
Bises à toutes et tous, presque...
29 avril 2009
28 avril 2009
Si vous avez des choses à vous faire pardonner...
Au vu des quelques tensions intra-matières (ou inter) qui existent dans ce collège,
au vu des remarques acerbes que l'on peut se balancer,
au vu des petits gestes regrettables que l'on peut avoir,
je vous propose ce site pour envoyer des excuses en bonne et due forme.
Je pense que ce soir il faudrait que j'envoie quelques mails... Ou pas!
Quand on frôle le No Life...
Toujours le 1er à critiquer la géo, les géographes et les No Life, je suis pourtant devenu addict d'un site de localisation: http://www.jeux-geographiques.com/
Le but est de placer sur une carte proche de celle-ci, des villes françaises, européennes...On devient vite accroc pour tenter de mettre Bordeaux ou Avranches toujours plus proches de la réalité.
Résultats:
139 000 sur les villes d'Europe
132 000 en France
Et vous?
Des indices:
Tolède c'est plutôt au centre de l'Espagne
Aurillac, c'est dans le Cantal, donc en Auvergne.
26 avril 2009
bises encore et encore...
Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de la petite Mouche...
Je l'aime bien celui-là, même si il grogne tout le temps...
Je t'embrasse, mon ami.
Du coup, je me suis rendue compte que l'on avait oublié le 16, et la petite Séco... Pourtant, c'est souvent qu'on pense à elle. Double dose alors:
je t'embrasse,
fais signe quand tu es là
bises
encore
encore
encore...
25 avril 2009
Un globe trotter, c'est louche !
Paris - Stockholm, un match équilibré
Je pars donc habillé chaudement, un roman de Stieg Larsson dans mon sac, et plein d'idées préconçues sur une social-démocratie libertine.
L'arrivée à l'aéroport confirme certains clichés, les instruments les plus sophistiqués sont présents (on peut enregistrer ses bagages soi-même). Les fauteuils sortent tout droit d'une boutique de design.
Roissy fait figure d'usine à gaz démodée, cependant on déchante très vite. Des panneaux high tech annoncent que l'Arlanda express relie l'aéroport au centre de Stockholm en 20 minutes la classe ! J'achète mon billet 240 couronnes (24 euros !) à côté de notre bon vieux RER B à 8 euros c'est pas les Suédois qui vont nous faire préférer le train !
Au retour, j'ai remarqué que les premières villes qu'un étranger voit en arrivant en France sont : Villepinte, Aulnay sous bois, Aubervilliers et La Courneuve. Je présente donc mes excuses en boubou à toute la communauté internationale pour cette ignominie.
Détail amusant :
Comme à mon habitude j'ai eu des démêlés avec cette magnifique institution qu'est la douane française. Je passe nonchalamment sous le portique les mains dans les poches, aucun bruit, deux douaniers me réprimandent en disant que le passage n'est pas régulier. Je fais l'andouille en repassant les mains en l'air, évidement ça sonne ! J'ai donc droit à une fouille approfondie.
Le climat :
Les 8°c m'ont refroidi rapidement. Je rêvait de manger mon hareng et mes patates au bord de l'eau mais le vent froid de la Baltique m'a vite rappelé à l'ordre ! Au maximum j'ai eu 15 °C , j'étais en pull, le Suédois en short.
Pour les plus téméraires, on met des couvertures à disposition pour rester en terrasse.
Certains clichés se révèlent exacts:
Les scandinaves font du vélo
Papa est blond, maman est blonde donc la fille est...
le petit suédois est facilement reconnaissable, on l'oblige à porter l'affreux gilet jaune de la sécurité routière lors des sorties scolaires (sûrement pour éviter un cycliste kamikaze comme chemato !)
Les musées d'art moderne et les sculptures dans les rues rappellent que la Suède reste un pays d'avant garde provocateur.
Je vous passe le hareng, les steaks de renne, la marmelade, les rues clean et les photos de suédoises au printemps.
Une ville fragmentée
Stockholm présente une caractéristique des vieilles villes européennes, le centre est un musée, une ville morte vouée au tourisme, il faut s'éloigner pour trouver les Stockholmois.
Une remarque intéressante, le Suédois a un rapport assez étrange avec l'alcool, interdit avant 18 ans, impossible d'en acheter avant 20 ans. On contrôle vos cartes d'identité à l'entrée des bars, seuls les magasins d'Etat ont le droit d'en vendre. Cependant, la bière règne en maître à tout les repas, le soir, le schnaps fait passer le hareng, et surtout le bar à vin est omniprésent. C'est un produit de luxe, mais même en France on ne propose pas autant de choix, du Chili à l'Italie, du Chardonnay au Tokay , le Suédois est un connaisseur !
Les cafés branchés rappellent Londres ou New York, l'ambiance anglo-saxonne est perceptible jusque dans les supérettes toutes équipées d'internet.
Une remarque négative
Mis à part les prix exorbitants (même en étant prévenu) , on retrouve les mêmes travers qu'ailleurs.
Des pauvres types restent plantés sur place malgré le froid pour indiquer l'emplacement d'un restaurant. Bizarrement ils ne sont pas blonds ! En clair , les jobs de merde sont une fois de plus réservés à des immigrés, à ceci près que certains d'entre eux sont des Sami, un peuple du Nord de la Suède que l'on traite aussi bien que les Guadeloupéens !
Devinette
Trois photos pour finir deux sont destinées à des contributeurs pédagogiques, une est juste là pour me faire plaisir.
A vous de jouer, une part de gâteau aux pommes suédois à celui ou celle qui trouve le tiercé gagnant !
24 avril 2009
notre père
"Notre père, donne nous aujourd'hui notre pain de SEJOUR, pardonne nos OFFRANDES mais délivre nous du mal.
Adam et Eve marchèrent jusqu'à la sortie et devinrent des simples mortels qui quand ils de reproduisaient ils devaient souffrir, mourir, travailler..."S.B.
(Ainsi soit il)
23 avril 2009
chronique après gardiste
J'ai vu aussi (deux fois en dix jours) un film encore plus récent : "Les Chansons d'amour" de Christophe Honoré... Là, au moins trois patates, sans aucun doute. J'ai aimé l'ambiguité des personnages, la théâtralisation des scènes, la musique (bien sûr), la scène d'amour bouleversante avec le blond, et surtout la dernière réplique, moment surréaliste dans la lumière des néons, sur un balcon suspendu entre ciel et terre, l'un contre l'autre : "Aime moi moins, mais aime moi longtemps."
bises
18 avril 2009
de retour
Il pleut,
Des copies qui ont voyagé, qui reviennent de la campagne, des dizaines et des dizaines qui racontent que l'image représente "la terre à l'époque où elle était plate",
Une facture astronomique, en adéquation avec Copernic, l' astronome "charismatique"...
Chouette!
ps : image d'une éclaircie.
17 avril 2009
Le «sniper» Sarkozy irrite la presse anglophone
Selon les convives, Sarkozy avait jugé que le président américain «est un esprit subtil, très intelligent et très charismatique. Mais il est élu depuis deux mois et n’a jamais géré un ministère de sa vie. Il y a un certain nombre de choses sur lesquelles il n’a pas de position».
Une déclaration reprise par The Guardian, qui a interviewé le député (apparenté PCF) Jean-Pierre Brard, invité au fameux déjeuner. Le quotidien britannique rappelle au passage les habituelles «vantardises» du chef de l’Etat, son «hyperactivité». Pour le coup, celui-ci s’est «surpassé», estime le quotidien : «Saisissant sa chance de se dépeindre en héros» anti-récession, «il s’est enfoncé par ses commentaires».
Un «humour peu amène» avant même d’attaquer les petits fours qui, conclut The Guardian, ne va «pas faire remonter sa cote» auprès de Merkel, peu cliente du style sarkozyste. «Quand elle s’est rendu compte de l’état de ses banques et de son industrie automobile, elle n’a pas eu d’autre choix que de se rallier à ma position», avait fait remarquer Sarkozy à propos de la chancelière allemande, lors de la réception.
Pour le New York Times, qui moque la vision du «monde selon Sarko», ce dernier, connu pour «son amour de l’action», aime aussi «rabaisser» ses homologues «dans des réunions pas si privées que ça».
The Times voit, de son côté, dans les tacles du «sniper» Sarkozy, la «fin soudaine de l’éphémère lune de miel entre la France et les Etats-Unis». Ironisant sur les propos flatteurs du chef de l’Etat pour Silvio Berlusconi – «L’important dans la démocratie, c’est d’être réélu. Regardez Berlusconi, il a été réélu trois fois» –, le journal britannique ajoute: «Il semble avoir adopté le tact» de l’Italien, «son homologue préféré». Idem pour le quotidien anglais The Daily Telegraph qui titre «Sarkozy insulte les chefs d’Etat lors d’un déjeuner» et rappelle que celui-ci est «peu connu pour sa délicatesse».
Malgré sa réputation, visiblement sans frontières, quelle mouche a donc piqué le président de la République ? Certains titres croient avoir un début de réponse, qui se souviennent du courrier adressé par Obama à Jacques Chirac, le mois dernier. «Comme cela a dû être irritant pour Nicolas Sarkozy...» fait mine de compatir l’hebdomadaire américain Time.
Liberation
700 000 000 de Chinois, Emma Emma Emma !
Pour tous ceux que ça intéresse, les manuscrits de Madame Bovary en ligne ici.
Flaubert, lettre à Louise Colet, 13 août 1846.
Retour sur les amap
Tout le monde le dit, il n'y a donc aucune raison de ne pas le croire...
Je me mis donc, à l'image de certaines personnes, appréciées et admirées, à "tout bio". De fait, si mon corps me remercie je ne l'entends pas, mais les qualités gustatives me conviennent parfaitement. Lorsque, donc, notre Keski national nous lança sur les amap, je courrus me renseigner sur le site proposé afin de profiter de cette offre inespérée.
Mais que vois-je, fort dépitée ?
A partir du moteur de recherche, je trouve un message ô combien injurieux : "aucune amap disponible en île de France".
La suite est évidente, je me tourne vers notre fournisseur et déblatère sur sa camelote : le pauvre Keski, drapé dans sa dignité, ne répond pas. Cependant, cette réponse amapienne me turlupinait, et je me suis rendue à la source - comprendre une ferme "biologique" - pour obtenir les réponses que voici :
1) Le site des amap ne permet de connaître que celles auxquelles il reste des places disponibles, c'est-à-dire celles où l'on peut postuler pour devenir membre car le nombre de place, chaque fois, est limité. Or, en région parisienne, comme dans la Creuse ou la Haute Marne (point commun ?), elles sont toutes prises d'assaut, et c'est pourquoi elles affichent toutes complet : il n'y a plus qu'à se mettre sur liste d'attente en attendant qu'une autre s'ouvre.
2) Certaines amap sont même déjà créées, avec un nombre important de consommateur n'attendant plus qu'un producteur, agriculteur maraîcher ou autre.
3) Mais malgré les étendues de certains champs, les cultures sont de type céréalières (on trouve aussi du colza et autres embaumeurs nasaux), et sont vouées essentiellement à l'exportation, non à la production pour vente locale... Je cite alors un grand philosophe de couleur : "C'est vraiment trop injuste".
Ainsi présenterais-je mes excuses à notre cher biophage : il faut rendre à Keski ce qui lui appartient (une source d'information fiable, quoique sans mode d'emploi).
Et en profiterais-je pour passer un scoop : amoureux de la nature, si vous tenez à manger sain, devenez agriculteur bio : c'est un métier d'avenir ! Je pense déjà à ma reconversion...
13 avril 2009
Bon anniversaire
12 avril 2009
Copies or not copies
En ce premier dimanche matin de nos vacances, je suis entrain de réfléchir à tous ceux dont j'aurais besoin dans ma région natale pour pouvoir mettre à profit ces vacances.
Je pars demain matin de bonne heure, donc si je veux profiter de ma journée d'aujourd'hui il vaut mieux que je règle toutes ces questions cornéliennes...
Sur quels niveaux vais-je me concentrer pour avancer dans la préparation de mes cours? Quels ouvrages embarquer avec moi? Que faire de mes copies à corriger? Dois-je les prendre pour les corriger dans le train? Ou alors les mettre au fin fond de ma valise en espérant me trouver une occasion de les corriger?
A quoi cela me sert-il de me charger comme une mule si en fin de compte cela se passe comme les dernières vacances où je n'avais absolument rien fait...
Beaucoup trop de questions pour une si p'tite tête, surtout en ce dimanche matin.
Je me suis alors perdue sur le web où finalement j'ai trouvé une solution qui peut être utile à tous : un site de correction de copie! Si si, c'est possible. Un clic entraine une note et même une appréciation en prime. Cela est tellement utile que je partage avec vous.
Biz et bonnes vacances à tous, où que vous soyez...
PS : la photo n'a absolument rien à voir avec mon propos. Je l'ai mise uniquement pour égailler mon post.
PPS : juste une petite précision pour les amoureux de la langue française. Je SAIS trop bien que je fais des erreurs dans notre langue écrite, que j'ai beau me relire mais qu'il en reste souvent tout de même, et que certain trouve même mon style incompréhensible... Mais cela ne m'empêchera pas d'écrire. Désolée si j'ai encore "loosé".
11 avril 2009
Joyeux anniversaire !
Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans ! Dame Nutella trente ans !
30 ans, c'est un cap!
09 avril 2009
Miam Miam
Orwell, si tu nous écoutes, salut à toi aussi.
Ce document est effrayant. Voir la vidéo en entier ici (mais entièrement en anglais). Le Codex Alimentarius est bien réel mais peu connu. Et si on n'en parle pas, comme la dame le rappelait dans le doc, on se laisse facilement endormir. Rappel des événements: huit pesticides présents dans l'alimentation humaine et qui avaient été interdits parce que dangereux ont été autorisés à nouveau par cette commission. Tiens, donc. Mais pourquoi ?
Pour l'instant, on taxe encore volontiers les écolos d'allumés paranoïaques mais il faut bien se rendre à l'évidence: les problèmes de santé publique ont explosé en 50 ans. Et, à moins de manger complètement bio, on se tape tous les jours à bouffer des trucs qui contiennent des hormones de croissance, des antibiotiques et du poison destiné à tuer des organismes vivants , ce que nous sommes aussi un petit peu (les taux de pesticides admis par l'U. E. ont été revus à la hausse très récemment, tiens, pourquoi donc ?). A qui profite le crime ?
Non seulement, on se fout en l'air la santé mais une drôle d'équation régit le commerce mondial:
Agriculture intensive au nord
= plus de pesticides/hormones/antibiotiques
= plus de productivité
= plus de profit et donc plus d'investissements
= l'agriculture du tiers monde qui ne peut pas lutter en termes de moyens, qui meurt et qui finit par acheter ses produits aux mêmes pays du nord (quel paradoxe !)
= population du sud traditionnellement composée d'agriculteurs qui ne peuvent plus vivre chez eux de leur métier et qui cherchent à gagner le mirage européen sur des barques rafistolées qui finiront par couler en Méditerranée.
Sur le sel, volontairement ajouté dans les plats pour qu'ils retiennent mieux l'eau et donc ainsi pèsent plus lourd et donc ainsi rapportent plus d'argent: voir cet interview d'un chercheur de l'Inserm (qui est une antre à rigolos adeptes du coussin péteur comme on le sait tous).
On peut se rassurer en se disant que les autorités savent ce qu'elles font en autorisant toutes ces saloperies. On peut. Néanmoins, gardons en mémoire le scandale de l'amiante. La dangerosité du produit était connue depuis plus de 50 ans...
Que peut-on faire ?
- Bouffer bio/agriculture raisonnée dans la mesure du possible et de ses moyens;
- rejoindre une amap (moi, c'est fait depuis l'année dernière).
- aller élever des chèvres dans le Limousin et manger de l'herbe avec elles.
Enfin, ne loupez pas "Super Size Me" qui passe ce soir sur Arte à 20h45.
Je tiens à préciser, sur ce dernier point, que ça ne concerne pas le Whopper, seulement le Big Mac. Le Whopper, c'est autre chose, c'est un morceau céleste de la galaxie du plaisir.
08 avril 2009
Sans commentaire...
Spécial tout le monde.
Pas une rubrique.
Pas constructif.
Ne soyez pas gavés...essayez d'aller jusqu' au bout.
Je retourne voir OPER OPUS demain soir. Ca calme.
Dailymotion - L’Ordre Moisi du Codex Alimentarius, une vidéo de NosLibertes. cancer, sida, sclérose, plaque, sarkozy
07 avril 2009
"Faire vivre l'Histoire"
Je retrouve plusieurs amis que j'ai connu à l'université, Chemato arrive au même moment. Il se met alors à dénigrer l'inspectrice présente en m'expliquant que c'est une vendue, plus à droite que le gouvernement actuel (sic).
Chefaillon se pointe en retard, tout le monde râle car il n'y a pas de café. Nous rentrons alors dans un amphithéâtre à l'intérieur du lycée, prenant bien soin d'occuper le dernier rang.
La sonnerie, la présentation
L'inspectrice commence un discours d'une voix monocorde et remplie d'inepties : "il faut réintégrer le récit", "faire vivre l'Histoire", "on ne fait plus de chronologie".
Chemato se met à corriger ses copies, 2mimouche sort son journal, je joue au foot sur mon portable à côté d'un ami qui envoie des textos.
Arrive la présentation de séquences, on nous explique qu'il ne faut surtout pas les reprendre. J'explique à 2mimouche qu'il faut être aimable avec la formatrice potentiellement une futur collègue, au bout d'une demi heure d'écoute il me répond : "Moi je l'aime pas".
Chemato levant le nez de ses copies critique alors la carte projetée : "Je suis désolé mais Jérusalem c'est pas au bord de la mer."
La Chine des Han
Des nouveautés en histoire en 6e, on étudie d'autres mondes. L'empire chinois est au programme, première rebellion. Un de mes amis demande si il va y avoir des documents fournis pour nous former, la réponse est assez évasive.
Chefaillon s'emporte, la Chine s'est juste pour faire plaisir à nouveaux partenaires commerciaux ! La réponse est une nouvelle ineptie sur l'échelle mondiale... Je m'emporte, pas d'évolution, pas de chronologie, juste l'apogée d'un empire , un tableau sans relief. On me répond que j'ai mal lu les programmes, qu'on ne fait plus de chronologie en Histoire ! C'est de l'histoire culturelle: "On va faire voyager les élèves !"
Nous voilà donc parti sur la route de la soie, regardant les beaux habits des Chinois, écoutant le récit d'un officier achetant des chevaux dans la vallée de Ferghana. Bienvenue dans les cours "Nouvelle Frontière"
Le début de la Fin
Chefailllon se plonge dans Rock'n Folk un article passionnant "J'écoute beaucoup de folk afghan". Chemato se moque ouvertement de ses goûts musicaux tout en pleurnichant sur le niveau affligeant de son 2e paquet de copie.
Nous reparlons de notre futur collègue chefaillon se venge de Chemato : " Tu es le Jean Claude Dusse des mutations"
Chemato finit son paquet de copies en boudant. Il n'écoute qu'épisodiquement la séquence sur une cité mésopotamienne.
Je précise que toutes les séquences sont présentées comme testées et approuvées en ZEP sur des élèves cannibales et qu'elles fonctionnent. Généralement, elles se présentent sous la forme de Powerpoint bling-bling et pas franchement révolutionnaires.
Chefaillon lâche : "il y a beaucoup de no life dans l'éducation nationale".
Chemato relève la tête " - elle a dit Dieu de l'ovule ? "
Zapata : " mais non, Dieu de l'eau vive !"
Je me mets à rire, il replonge dans ses copies.
Le déjeuner
L'inspectrice demande 6 euros pour une repas à la cantine, nous préfèrons prendre un grec dans cette merveilleuse ville de Moissy ! Pas d'alcool juré ! Et nous revenons à l'heure en plus !
Les Bad boys
L'après midi c'est géographie, Chemato boude 2 fois plus ! Les propos sont encore plus intéressants que le matin : "il va falloir faire une sortie pour étudier les alentours du collège", "la sortie peut être faite en relation avec le prof de SVT".
Je me mets alors à dessiner des drapeaux, histoire de passer le temps.
2mimouche éclate de rire , Chemato me demande de dessiner celui de l'URSS. J'explique que je n'arrive pas à faire la faucille et le marteau.
2 mimouche s'y emploie :
Chemato explique alors qu'il dessine souvent la même chose au tableau et qu'il y arrive bien mieux :
Il se rend compte alors qu'il n'y arrive plus aussi bien qu'avant !
Chefaillon décidement en forme se met alors à m'expliquer comment il schématise la guerre éclair, lors de la campagne de France de 1940 :
Sur ce, notre potentielle nouvelle collègue reprend la parole, toujours aussi affligeante, chefaillon se fâche : "je vais la marave l'année prochaine". Je confirme: "On acceptera pas n'importe quelle pétasse !".
La sortie en beauté
Comment s'enfuir sans être pris pour des cancres ? Chefaillon parle à l'inspectrice en expliquant que nous avons la remise des bulletins le soir même (ce qui est vrai) et qu'il faut que l'on parte à 15h30 pour être à l'heure.
Nous guettons l'heure du départ, Chemato s'acharne sur sa trousse : "j'avais une agrafe de coincée !" Nous partons à l'heure convenue, 10 minutes plus tard nous étions aux Tilleuls !
Conclusion:
Doyos nous manque déjà et la possibilité d'être remplacée par certaines arrivistes qui veulent "révolutionner notre manière d'enseigner" nous fait craindre le pire.
Quelques bonnes choses sur le fond, exit Abraham et toutes les conneries bibliques, exit la géomorphologie.
Sur la forme c'est affligeant, plus de rigueur, plus de dates, plus de localisation ou presque. Pour rendre un cours attrayant bienvenue au jeu de rôle. Dès l'année prochaine déguisement pour tout le monde, Chemato en boubou, Chefaillon en toge, Zapata en curé de campagne !
Rue bric à brac dédicace pour chem...
Cirque/Danse/Musique/Art visuel.
De Martin Zimmermann et Dimitri De Perrot.
La scène: un plateau instable. Chaque déplacement crée pour l'autre, un déséquilibre. Chaque tentative de l'un vers l'autre menace la stabilité de son quel qu'un, des quelques choses qui entourent chacun. Elle menace aussi la stabilité des quelques autres.
Des trappes...apparitions et disparitions. Une multitude de perturbations au diapason des rythmes musicaux.
"les couples vont se faire et se défaire, se jauger, se séduire, se jalouser, rouler des hanches ou des mécaniques, s'envoyer en l'air ou sur les roses, au propre comme au figuré."
Les conjoints se trouvent confrontés à un tierce élément (personne, objet, situation nouvelle) qui rompt l' équilibre. Cet élément surprend et devient tour à tour adversaire et partenaire.
Chaque rencontre va amener chacun à la prise de risque.
Chacun y perdra pied et retrouvera l 'équilibre. La vrai vie quoi !... ou l'équilibre n'existe pas. On le cherche en permanence. Ce qui fait avancer.
Trois femmes et quatres hommes, très colorés, aux caractères fortement marqués, égarés, se rencontrent, s"emmêlent, se démêlent... Sentimental, émouvant, facétieux, fascinant.
Dansant, visuel, acrobatique. Pas de parole. Les images, les corps et les sons nous plongent dans ce monde absurde...pas si loin que cela de notre réalité.
Zimmermann et De Perrot se sont rencontrés en 1999.
Zimmermann est circassien,-chorégraphe, scénographe.
De Perrot est compositeur et DJ. Il a fait les beaux arts.
Le travail de chacun a séduit l'autre. Ils se définissent comme un couple, tant ils sont en résonance, s'étonnent, se surprennent. Ils s' emplissent et se nourrissent mutuellement pour alimenter et faire voguer les imaginaires.
Ils aiment observer les gens sur les trottoirs, dans les gares, sur les chemins de chacun...et nous le restituent de belle façon, poétique...
Je retiens plus fort encore :
-Ce Buster Keaton contemporain qu'est Zimmermann, en blanc et gris. 100 000 volts de tendresse et d'humour dans cet incroyable danseur, sorti du CNAC.
-La pulpeuse danseuse, couleur cerise, aux formes plus qu' avantageuses, pas loin d'un séduisant et fantasmatique quintal. Elle fait un instant, danser, et de quelle façon, sa poitrine...
Elle se retrouve au final, je ne sais pourquoi, esseulée, sous une pluie de strasses et paillettes.
J'aurais bien abandonné mon parapluie,pour l'accompagner sous cette scintillante pluie.
-Victor et kati du cirque" Aïtal", rencontrés un soir de leur spectacle, autour d'une soupe et d'un verre de vin, sur la pelouse de Reuilly. J'étais avec mon ami clown.
Je me souviens que nous avions défié Victor au bras de fer. Il avait souri. Ses biceps font le tour de mes cuisses, et en plus cette montagne de gentillesse est bien meilleurs danseur que moi.
...Et puis tout est encore dans ma tête, ancré pour dans longtemps. Je l'encre pour vous ici...
"L' amour et l'émotion naissent du déséquilibre"
(tentative d'un prof de ballon). Bise à toi Chemato que j'aime.
06 avril 2009
04 avril 2009
Hérodote aux Tilleuls
Jour 1 :
Un haut parleur crache des menaces d'excommunication pour les tricheurs et nous indique les modalités de l'épreuve. Ensuite nous avons le droit au spectacle pathétique d'une dame acariâtre au bord de l'obésité et à la voix sur aiguë (symbole de l'administration française) nous hurlant de ne pas laisser nos sacs dans les allées.
Le même haut parleur ordonne la répartition et la distribution des sujets. J'étouffe un grognement à la vue du premier.
Economie et société en Grèce de 478 à 88 avant JC
Sujet :
Les grains dans la cité
Je suis très frustré par un premier sujet hyper précis et technique, inhabituel à l'agrégation. Je laisse 12 pages, un plan cohérent mais un manque cruel d'érudition. Je pars 1h30 avant la fin comme d'habitude !
Détails amusants (ou non) :
- Une dame d'un certain âge me montre sa convocation , nous étions au même étage. Je la retrouve trois étages plus haut, assise sur les marches en train de suffoquée, elle m'explique qu'elle va finir doucement. Darwin a raison, seul les plus forts arrivent jusqu'à la salle d'examen !
- Nous ne sommes pas placés par ordre alphabétique; on choisit nos places, je me retrouve entre deux amis, histoire de se serrer les coudes. Une magnifique blonde aux cheveux ondulés s'assoit à côté de moi, elle s'appelle Lydia, elle a 5 ans de moins que moi (c'est dingue les renseignements que l'on obtient en lisant les en-têtes des autres candidats !)
Jour 2:
Traditionnellement le deuxième sujet est plus philosophique. J'ai toujours mes petits dej', un sandwich au bacon, ma bouteille d'eau et mes rousquilles dans le fond de mon sac.
Question au programme :
Les conflits religieux aux XVI et XVIIe siècle
Sujet :
J'esquisse un sourire, des soupirs et des grognements fusent dans la salle. Un sujet très sexy (dédicace à Odette), on brûle l'hérétique, on empale le musulman, génial ! Je rends 14 pages et sors beaucoup plus content que le premier jour.
- Une géographe se ramasse en haut du dernier escalier, Darwin a toujours raison !
- La dame acariâtre nous lâche : "ne laissez pas du manger dans les allées" (sic)
Jour 3:
L'explication de texte, épreuve redoutée et redoutable !
Question au programme :
Pouvoirs, Eglise et société du XI au XIIe siècle
Sujet:
Extraits des Chroniques de l'abbaye de Saint Hubert-en Ardenne vers 1107
Texte d'un gentil petit moine lambert le jeune, son abbaye doit faire face au méchant évêque de Liège qui installe un castrum à Mirwart d'où ses soldats oppriment tout le monde. Lambert aime son abbé (un peu trop d'ailleurs!) un mélange entre gérard Klein et Sarkozy, il résout tout les conflits, on le compare à Jésus. Son texte est un exemplum, un texte moralisateur pour guider le croyant sur le droit chemin, du genre:
- Toi le paysan, travailles, tais-toi, et sois reconnaissant de pouvoir prier
- Toi le noble si tu fais du mal aux gentils moines tu iras en enfer avec benoit XVI !
Je laisse 17 pages histoire de briser le mauvais sort, Lambert m'inspire, pour la première fois je ne termine de 45 minutes avant la fin, le poignet endolori et un furieux mal de crâne !
Détails amusants (ou non):
- Dans le RER, gros soucis plus de train après Châtelet en direction de gare du nord, la fille à la belle écriture est éliminée du concours ! 28 candidats ont raté l'épreuve, Darwin toujours !
Last day:
Rincé et encore une épreuve, la géo !
Question au programme:
Nourrir les hommes
Sujet:
Nourrir les riches, nourrir les pauvres
Des rires nerveux parcourent la salle comme à chaque épreuve de géo. Serait-il possible que les géographes ne fassent pas leurs sujets dans le RER en venant ?
18 pages plus le croquis, record absolu ! Je parle du paysdesrêves mangeant du foie gras labélisé, de la pauvre neigedessables et ses fruits secs OGM achetés à Franprix, nezrouge et ses lapins bio du fond du jardin. Sujet passionnant il est vrai !
Je ne sors qu'une demi heure avant la fin de l'épreuve, des maux de tête, incapable de relire correctement ma copie, je me dis qu'on ne m'y reprendra pas !
Détails amusants:
- J'avais tout pour réussir sauf, ma bouteille d'eau, je descends en acheté une, la machine me prend 0.70 euros , c'est pas mon jour
- Je me moque de ma copine qui a rapporté des feutres (en géographie on colorie !) alors que j'engueule mes 6e pour ça, lors de mon premier croquis je cherche dans mon sac toujours bien rangé. J'y trouve, des miettes de rousquilles, je me blesse avec des agrafes mais pas de gomme ! C'est promis j'arrête d'envoyer paître les pauvres élèves qui n'ont pas leurs affaires.
Conclusion:
A part le premier sujet qui m'a désarçonner, le reste était du niveau agrégation sans surprise. Vu ma préparation, je me suis battu avec ce que j'avais comme arme. Le vrai problème c'est évidement les 82 malheureux postes qui ne permettent pas d'espérer grand chose !
Au fil de la discussion
Premier essai:
Patate douce, lundi 31 mars, 13h30 :
" c'est plus confortable de le faire dans un collège qu'on connaît bien !"
De quoi parle Patate, dans quel contexte a-t-elle pu dire cette horreur ?
Evidemment les contributeurs présents n'ont pas le droit de jouer !
Une deuxième pour la route :
Chemato , lundi 31 mars, à 2 minutes de la sonnerie alors que tout le monde pensait que le match était fini:
"Une société normaté"
Quelle bravitude !
03 avril 2009
Keski au café
"Ma belle-fille a accouché, une petite fille, c'était fait en 1h15"
Keski:
"C'est rapide!"
Dédé:
"Ah ba ouai, c'est son 3e"
Keski:
"ah bon, ca reste ouvert après?
02 avril 2009
Le Temps et l'Univers sont dans un bateau
Problème 1: ce soir, je me souviens particulièrement de la remise de deux bulletins, l’un à un grand frère d’élève, l’autre à une grande sœur d’élève. Tous les deux étant eux-mêmes d’anciens élèves, combien de temps mettra le train de la vie pour croiser mes premiers émois indicibles liés au temps qui passe (et qu’on ne rattrape plus) ? Ou encore combien de temps mettra la baignoire pour se remplir de ce qu’elle eut contenu mais ne contient déjà plus (et ne contiendra plus jamais) ?
Problème 2 : notre glorieuse institution (paix sur elle) serait-elle en train de nous tester ? Il faut avoir au moins bac plus 8, option Langues médiévales du Moyen Caucase, pour mettre en place le nouveau Pass musées qu’on nous a distribué. Je suis en train de relire les consignes pour la deuxième fois consécutive et ce sans aucun début d'étincelle méningée ni de spasme cérébral ; à peine un vague tressaillement alangui du système psychomoteur. A l'heure où je parle, mes mains, pourtant alléchées par cette nouvelle carte qui brille, ne reçoivent plus aucune info de mon occiput (au niveau de la com', c'est pire qu'un jour de grève CGT au syndicat du livre).
Je suis bloqué. Par fierté, je blâmerai donc la fatigue. (Oui, c'est un discret appel à l'aide)
Devant cette feuille de consignes qui devrait pourtant me parler, j'ai l'impression de me retrouver à l'oral de rattrapage du bac où (véridique), alors qu'on me proposait gentiment un sujet de maths sur les probabilités, je songeai subitement (c’est toujours comme ça dans les moments de désespoir) à l'étendue sans limites de l'espace recouvrant les planètes et les étoiles ainsi qu’à notre existence en tant qu'îlot adolescent, peuplé de toupiti gens de toutes les couleurs au milieu du rien-ou-si-peu sidéral. Je n’avais jamais rien compris à ce chapitre du programme en maths mais je me suis quand même demandé quelles étaient les probabilités qu’une entité suprême soit en train de veiller au fonctionnement sans vagues de l'univers et notamment, à cet instant précis, soit en train de regarder un terrien anéanti devant sa feuille d’examen. Qu’est-ce que je foutais là, au milieu du Rien cosmique, à m’interroger sur un autre toupiti rien alors qu’il y avait tellement d’autres questions existentielles plus importantes à explorer ? Le vide faisait écho au Vide. Eh ben, me sentant épié (l’idée est rassurante voire gratifiante), je décidai quand même de résoudre le problème (4/20, il n’y a donc vraiment personne ou alors c’est pas quelqu’un de super charitable ou alors c'est un antisémite mais alors là je comprends vraiment pu rien de rien).
Ce soir encore, devant cette feuille de consignes que je ne comprends pas, une voix semble me dire qu’il y a des vides plus intéressants (à commencer par le sommeil, ce fameux pays des rêves: vraiment quel beau métier tu fais !). Voilà pourquoi je crois bien que je vais continuer à payer ma place au Louvre.
PS : C'est trop con, pour une fois qu'on avait un avantage (la Camif ne comptant évidemment plus, paix sur elle également).
Chemati et le payo sont dans un bateau...
Tout avait mal commencé...Seule dans une salle (madame Cruche ne s'étant pas présentée), je décidai d'aller tenir compagnie à mon compagnon d'en face, c'est à dire, à notre Chémato national (en pleine forme pour l'occasion).
Premier problème: mise en place de la nouvelle carte pour entrer dans les musées...Sarcasmes...
Bref
Puis, je fais une petite blague sur mon incompétence à une mère qui ne sourit même pas par politesse.
Rebref
Peu de temps après, j'entends, étonnée (pas totalement blasée le Pays), les propos grossiers d'un enfant que Chemato rabrouait (j'aime bien ce verbe, mais je ne suis pas sûre de l'orthographe),
et je sors ; là,des parents en colère rassemblés sous l'égide d'une grande conne (enfin, appréciation subjective).J'essaie de les détendre.Rebide.(à ce moment précis, vous vous demandez où est passé mon talent extraodinaire pour détendre les gens? Et ben, j'sais pas.)
Rerebref
pendant que Neige a des frissons dans le dos, j'essaie de parler
- à une mère qui ne fait AUCUN commentaire (même pas hm-hm)
- à une mère qui est traduite par sa fille de 8 ans
- à un père qui a trop bu
- à un père qui me remercie pour sa fille qui a réussi par sa seule volonté
- à un père qui serre les dents en regardant sa fille qui n'est pas si terrible que cela
- à un couple ravi (et manifestement heureux) de la (toujours) réussite de leur fille
- au beau visage d'une mère dont je ne suis pas loin de tomber amoureuse si je me décide à changer de gout
- à un père qui souffre encore manifestement de la mort de sa femme
- aux délires néo baba d'une mère plutôt marrante au finale
- à l'absence de la très attendue madame Harpon...
Je vais à la ligne pour parler de l'entrée de madame Rivoir, qui nous fait bien marrer Chémato et moi, défiant les lois du bon gout, des coordonnés colorés et des phrases extraodinaires...
Quel beau métier!
Un moment de notre quotidien
01 avril 2009
Chem' on C(h)iné en Mars
Le pitch : l’histoire de l’attentat raté contre Hitler en Juillet 1944.
Keske janpense : L’intérêt du film est de montrer et d’expliquer en détail comment des hommes proches du pouvoir ont à un moment tout fait pour se débarrasser d’Hitler. Dommage que leurs motivations soient délaissées au profit du déroulé événementiel, au risque d’oublier d’où viennent ces hommes, l’ambigüité de leur parcours (nazi tiède ?). Le film fait de Von Stauffenberg un héros. Discutable.
Le pitch : Une jeune fille paumée invente une fausse agression antisémite qui devient une affaire d’Etat.
Keske janpense : Il faut l’avouer, je suis déçu par ce film de mon cinéaste français préféré, voire adulé, André Téchiné. Des Roseaux sauvages à Ma saison préférée, des Témoins aux Egarés, j’adore ces ambiances solaires, ces personnages qu’on ne décrypte jamais tout à fait, ces sentiments qui s’affirment. Comme d’habitude chez Téchiné, le contexte historico-politique est traité superficiellement. Ce qui est gênant, c’est que s’intéresser d’abord à la mythomane et en montrer la vacuité, c’est prendre le risque de faire le film sur du vide. Quelques personnages en arrière plan (la famille juive) rendent le film un peu plus consistant. Bon allez je te pardonne André, j’attends le suivant, et puis il y a la rétrospective à la cinémathèque
Le pitch : Un kurde réfugié à Calais prend des cours de natation pour rejoindre l’Angleterre. Un maître nageur s’en émeut et l’aide à réaliser son projet.
Keske janpense : Une très bonne surprise. Ici, on s’intéresse un peu au migrant, et beaucoup à nous tous, nous qui avons connaissance de cette réalité, tous ceux qui aident, n’aident pas, rejettent ou simplement s’émeuvent. Aucun des personnages n’est caricatural et la complexité du personnage du maître nageur (joué par Vincent Lindon toujours pro pour incarner Monsieur Toulemonde) rend le film intéressant avec une fin artificiellement larmoyante. A travers un destin individuel, on prend la mesure des ravages causés par une politique sécuritaire, qui ne fait que surfer sur les peurs.
Le pitch : Un vieil homme, aigri et raciste, part involontairement à la rencontre de ses voisins.
Keske janpense : Clint nous sort un film tous les 3 mois et c’est à chaque fois une merveille. On aime pour la dimension politique(le vieux représente l’Américain moyen de l’ère Bush, qui prend conscience que l’autre n’est pas qu’un dangereux terroriste), la dimension religieuse (tel Jésus se sacrifiant pour les autres), pour le subtil jeu d’acteur. Bouleversant mais j’ai quand même réussi à retrouver mon code Pin à la fin. Faut dire que la Neige était là et qu’on était inquiet pour un camarade accidenté.
La journée de la jupe...
Le pitch : Une prof bordélisée découvre une arme dans sa classe et décide de la prendre en otage.
Keske janpense : J’arrivais avec pleins de préjugés : Isabelle Adjani va encore jouer l’hystérique, c’est encore une histoire extrême pour faire sensation. Là aussi, heureuse surprise, la prise d’otage laisse place à tous les débats qui se cristallisent autour de l’école : laïcité, rapport filles/garçons, délinquance, place de l’adulte. Là aussi, la fin larmoyante n’apporte rien mais Isabelle Adjani, sans doute portée par son histoire personnelle, incarne bien cette « prof de français qui veut le rester ».
Le pitch : La bio pic du premier homme politique ouvertement gay dans le San Francisco des années 70
Keske janpense : Certes, il ya des causes auxquelles on est plus ou moins sensible…mais ce film m’a complètement bouleversé. Sean Penn se fond avec un talent incroyable dans la peau du personnage. Le film retrace à la fois, à l’aide d’images d’archive, l’histoire personnelle d’Harvey et le combat politique. Il montre très bien à quel point la démocratie permet d’exprimer toutes les opinions, y compris les plus iconoclastes (ce n’est pas un hasard si le mouvement revendicatif gay y est né alors qu’en Europe ou en U.R.S.S, on réprimait très fort) et qu’elle peut être aussi une formidable machine à opprimer les minorités. Bien sûr, on peut trouver l’émotion surexprimée à la fin mais les circonstances elles mêmes étaient dramatiques, et l’habileté du film, c’est d’utiliser les recettes traditionnelles de la bio pic pour convaincre un large public…Ce qui n’est pas joué d’avance comme l’ont montré en 2008, les 52% de californiens qui ont rejeté le mariage gay… Un très beau film militant.