Enseigner, quel beau métier!
Je viens de terminer la correction d'un devoir de 6e fait à la maison.Ils devaient me raconter la biographie de quelqu'un de leur famille ; en restant, bien sûr, sous la forme "neutre" de la biographie.
Ce fut très instructif, voire émouvant.
Il y a celle qui me donne le récit complet rédigé par le grand père, qui prit son premier week end de vacances à 56 ans, celle qui me fait le récit de vie et de mort de son propre père, atteint par la même maladie qu'elle (!), ceux, plus amusants de cette élève qui me vante les mérites de sa mère professeur de lettres, ou de cette autre qui m'indique que c'est de la grand-mère que vient ce penchant de la famille pour l'engagement politique (vous reconnaitrez sans doute de qui il s'agit).
De nombreux récits d'exils aussi, de vies reprises à zéro, dans une classe où les enfants sont pourtant considérés comme "privilégiés". Chacun d'entre eux choisissant un être aimé, admiré, fondateur. Toujours.
Un bien beau travail en ce jour de pluie, alors que n°2 qui gigotte me rappelle que je suis aussi le maillon d'une transmission, d'une histoire familiale en perpétuel mouvement.
3 commentaires:
Je ne t'ai jamais dit à quel point j'aimais tes interventions chargées d'onirisme, le Pays. C'est fait, et encore une fois merci.
Oui, c'est bien beau! J'aime la piqûre de rappel sur le maillon fort!
Ca me donne presque envie de corriger les miennes...sauf que c'est un fait divers sur une personne qui en a tué deux autres pour un portefeuille...
j'adore, pourquoi tant de poésie le pays ? Dans ma matière on appelle cela de l'ego-histoire : "j'écris mon père", exercice auquel ce sont livrés des centaines de mes historiens. Patate c'est un devoir inspiré par le ministère de l'intérieur ?
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