Ne jamais croire que c'est perdu, ne jamais croire que c'est gagné...
30 septembre 2007
Love Will Tear Us Apart
29 septembre 2007
Je ne suis pas un homme à la mer.Un peu amer, seulement.
A quoi ça rime ton truc ?
Agitateur !
Révolutionnaire !
Fouteur de merde !
Quel rigolo celui là !
Ca risque de pas plaire à tout le monde !
Ca va être mal pris !
Ca peu créer du désordre !
Pourquoi deux ? Il va falloir créer un ordre !
Tu y connais quelque chose au moins ! (dixit un éminent collègue qui sait pourtant que j'ai déjà siégé là ou ses progénitures firent leurs scolarités).
T'es pas sérieux ?
J'ai aussi entendu des choses sympathiques, des appuis...et c'est bien.Je ne retiendrai que cela.
J'ai eu un doute un instant sur ce collège de France démocratique, et puis non ! je me suis ressaisi.Ces quelques "attaques" m'ont conforté dans ma démarche un peu frontale, c'est vrai ! Je ne sais pas faire autrement.Mais je reste une personne sincère, à défaut d'autres qualités plus...formatées.
Je vous embrasse tous...euh! faut pas pousser...presque tous!
Ps: remerciements également à G.Delaunacchi et Marina Millerroni.
27 septembre 2007
Le 1/4 d'heure people....
26 septembre 2007
IUFM,IPR,IMOI...
Aujourd'hui, je suis allée en réunion à l'autre bout du monde, dans un curieux collège désaffecté pour des raisons qui m'échappent (la désaffectation, pas ma convocation) parce qu'il est encore en très bon état (le collège).
Ensuite, un IPR (Alain) à la cravate violette m'a beaucoup plu (lui, pas sa cravate), parce qu'il était drôle (pas vraiment beau), parce qu'il a eu un discours réaliste, et qu'il énonça ses frustrations pédagogiques. Et puis 7 mercenaires en lettres pour plus de 1400 professeurs, cela a provoqué chez moi un début de compassion, voire de compréhension...
Ensuite, la cerise sur le gâteau (je m'exprime mal), il a notifié qu'il n'y avait pas de question idiote, et qu'un stagiaire pouvait se demander comment il devait s'habiller le jour de la rentrée...Alors là, il me caressa dans le sens du poil (bien que je le sois peu), et je fus conquise (c'est à dire que je me sentis concernée par ce qu'il disait, ce qui n'était pas rien un mercredi après midi pluvieux alors que je tousse et que j'ai envie de faire des blagues ou appeler chemato pour ne pas m'ennuyer).
Voilà.
Rien d'important, mais ce sont les petites rivières qui font les grandes personnes...
Je sais, je suis sentimentale.
Votez pour moi.
Julie passes son pèrmi
- Je vais à l’autoécole. Mais au fait, il parait que tu as persifflé dans mon dos, m’a dit Véro…
- Flute alors ! Moi, un traitre ? Quand je pense que j’ai cueilli ce nénufar pour toi…
- Oh, quel manque de gout ! Vanupied ! Lâche-moi l’ognon avec ta fleur ! Ca me donne de l’exéma ! Va plutôt consulter ici la nouvelle règle de l’orthographe qui crée l’évènement. Tu peux même la télécharger là, espèce de pénicillinorésistant !
25 septembre 2007
Ode à l'amour
23 septembre 2007
Rien de bien neuf sous le soleil
Non, cette scène ne s'est pas déroulée ces jours-ci au collège, elle est rapportée par Plaute dans ses Bacchides (188 av. J.-C.).
Comme quoi, c'est plutôt rassurant...
Pourquoi ils ont gagné ?
Exclusivité spéciale "Un collège de France" !!
21 septembre 2007
Lettre de chemato aux éducators
Vous êtes tous des salauds de ne pas avoir voté pour moi...
Mais je tiens à vous dire que l'élève peut être difficile mais aussi sympa. Parfois il est grognon , mais parfois il a de la bonne volonté.
Je tiens à vous dire que l'art c'est très important, mais ne négligeons pas le sport. Les maths c'est très utile tout comme les sciences et le français, c'est vital. L'histoire géo c'est capital et la poésie ça sert grave même si vous êtes pas poète. Y a vraiment une matière qui sert trop à rien mais je préfère pas dire laquelle.
Un jour peut-être vous gagnerez plus mais faut pas rêver, jamais vous n'aurez droit à mon yacht.
Ensemble tout devient possible.
Nous avons déjà trop tardé.
Chemato.
20 septembre 2007
18 septembre 2007
Histoire belge
Le lendemain du mariage, le jeune flamand fait le récit à son père:
- "Comme tu l'as dit, Père, je suis rentré le premier dans l'église, car le Flamand est fier ! J'ai porté ma femme jusqu'à la couche nuptiale, car le Flamand est fort ! Je me suis mis tout nu devant elle, car le Flamand est beau ! "
- "Et ensuite ? demande le père."
- "Eh bien, je me suis branlé, car le Flamand est autonome !!! "
Je crois que je vais demander la nationalité... Ils sont vraiment trop forts !
16 septembre 2007
Le poids des mots, le choc des photos
Voici un petit reportage pédagogico-pittoresque sur la construction d'un toit en Toscane.
Cet été, des hommes sont allés au bout d'eux-mêmes.
Témoignage.
12 septembre 2007
09 septembre 2007
E.N. : Un grand corps malade
Cher(e)s pédagogues,
je tiens à votre disposition une copie du documentaire (90 mn) consacré à l'école diffusé dernièrement sur Canal en crypté. Document vraiment intéressant que toute notre petite communauté devrait visionner.
Etes-vous un poids lourd de l'enseignement ? Pour le savoir, cliquez ici.
07 septembre 2007
Ca marche comme ça...
Chez les Chevènement-Patate Douce...
05 septembre 2007
Désir Désirée
04 septembre 2007
questionnement
"Elèves sans sexe inclu"
Si quelqu'un pouvait me donner des explications, le pays des rêves ne perçoit pas la réalité...
02 septembre 2007
A lire (et à voir...) en ces temps de rentrée
Blâme ou encouragements ?
Diplômes dévalorisés, échec massif : dans un documentaire choc diffusé lundi 3 septembre, Canal+ enfonce le clou du catastrophisme. Ces thèses, l’économiste Eric Maurin les conteste, chiffres et arguments à l’appui.
Il y a ceux qui fulminent, et ceux qui font les comptes. Ceux de l’intérieur – un certain nombre de professeurs des collèges et des lycées – qui tirent à boulets rouges sur le « pédagogisme » post-soixante-huitard, accusé d’avoir ruiné l’école. Et ceux de l’extérieur – des économistes et des statisticiens, notamment – qui n’hésitent pas à prendre la défense du « mammouth ». A la veille de la rentrée des classes, les deux clans dégainent leur porte-voix : avec un documentaire au vitriol, Education nationale : un grand corps malade, lundi soir, sur Canal+ ; auquel s’oppose un essai stimulant, La Nouvelle Question scolaire, de l’économiste Eric Maurin, qui salue les bénéfices de la démocratisation scolaire entamée dans les années 70. D’un côté, on déplore la nullité des élèves et le laxisme des institutions (« Au lieu de mettre l’élève au cœur du système, on lui a léché les bottes », lâche un professeur interrogé dans le film). De l’autre, on élargit la question du niveau à celle de la destinée sociale des élèves, de leur avenir professionnel. Avec des chiffres et des conclusions plutôt optimistes : « Contrairement à une idée aujourd’hui ressassée, la qualité de l’insertion professionnelle à la sortie de l’école tend à s’améliorer de façon tendancielle depuis les générations des années 60 », écrit Eric Maurin. La « massification » de l’enseignement reprise à la fin des années 80 serait profondément vertueuse, à condition de ne plus considérer l’école comme un instrument de sélection, mais comme un outil d’émancipation pour tous.
S’appuyant sur des expériences menées dans plusieurs pays, Eric Maurin entend démontrer les bénéfices du collège unique. Exemple éclairant : selon lui, à l’adolescence, chaque année de collège supplémentaire pour un élève lui promet une augmentation d’au moins 10 % de son futur salaire. Il démonte aussi avec habileté le « mythe de la dévalorisation des diplômes ». Nous lui avons demandé de répondre à quatre problèmes majeurs qu’épingle le documentaire de Canal+. Au catastrophisme des thèses soutenues – et largement diffusées par Jean-Paul Brighelli et sa Fabrique du crétin (1) –, Eric Maurin confronte ses propres antithèses. Au lecteur d’en faire la synthèse.
Sujet n° 1 : Quelle est la vraie valeur du bac ?
Thèse : « Le bac est le paravent du désastre », assène, catégorique, un correcteur des épreuves de maths interviewé dans le film de Canal+. Ce diplôme, on le donnerait, via des consignes d’indulgence et des logiciels informatiques qui lissent toutes les notes à la hausse. Résultat : 80 % d’une classe d’âge parvient au niveau bac, et le diplôme ne signifierait plus rien. « Le niveau bac + 5 actuel vaut le niveau bac des années 60 », assure Jean-Paul Brighelli.
Antithèse : Eric Maurin : « On dit souvent qu’avec l’inflation du nombre de diplômes le bac est devenu un simple parchemin sans valeur. C’est une perception tout à fait fausse de la réalité. On fait erreur en voulant comparer les bacheliers d’aujourd’hui à ceux d’hier. Aujourd’hui, ils sont plus de 60 % d’une génération, contre 20 % il y a trente ans. L’analyse révèle que les 40 % auxquels la démocratisation du bac a offert une voie d’accès à l’enseignement supérieur ont aujourd’hui un destin bien plus confortable que celui qui aurait été le leur sans cette démocratisation. En ce sens, le bac de 1968 a servi d’expérience de laboratoire. Donné assez largement à la suite des événements du mois de mai, il a permis à une petite partie de la génération 68 d’accéder à des diplômes universitaires que, sinon, ils n’auraient pas eu. Or ces heureux élus ont également eu par la suite de meilleures carrières salariales. Il en va de même avec la réforme scolaire lancée par Jean-Pierre Chevènement. Entre 1987 et 1995, les effectifs de bacheliers sont passés de 300 000 à 500 000. Une augmentation accompagnée d’un fort développement des filières universitaires courtes. Ces évolutions se révèlent aujourd’hui avoir été de puissants facteurs d’insertion dans le monde du travail, notamment pour les enfants d’origine modeste. »
Sujet n° 2 : Faut-il sélectionner à l’entrée à l’université ?
Thèse : L’université serait au bord de l’arrêt cardiaque. C’est un fait : 160 000 étudiants en sortent chaque année sans diplôme. « Il est aberrant d’accepter dans une formation des jeunes dont on sait qu’ils vont exploser en vol », dit Brighelli dans le documentaire, consterné par ce chiffre de 50 % d’échec en première année de fac. Alors que le gouvernement Fillon n’a pas réussi à imposer le principe de sélection dans sa réforme des universités, certaines facultés trouvent des astuces, comme le filtre d’une « année zéro » (remise à niveau), uniquement franchie par les plus motivés.
Antithèse : Eric Maurin : « Le taux d’échec massif dans l’université française naît surtout d’un problème d’orientation. Sélectives et opérationnelles, les formations technologiques et professionnelles courtes (type BTS, IUT) offrent tant de débouchés qu’elles attirent de très bons bacheliers de la filière généraliste. Privant du même coup de ces formations beaucoup de lycéens issus d’un bac pro, notamment les plus faibles, contraints de se rabattre sur des filières généralistes, longues et académiques, qui ne sont pas faites pour eux. On estime, que 80 % des bacheliers « pro » tentant une expérience universitaire généraliste échouent à obtenir leur diplôme. Il faudrait d’abord augmenter l’impératif d’accueil des filières à fort rendement comme les BTS, puis développer des premiers cycles d’orientation pluridisciplinaires à l’université, moins excluants – le degré de spécialisation des premières années d’université est absurde au regard des publics qui les suivent. La France pourrait aussi institutionnaliser les classes de remises à niveau, qui ont fait leurs preuves aux Etats-Unis. Enfin, une expérimentation italienne a récemment prouvé la vertu des incitations financières sur l’investissement personnel des étudiants. On peut imaginer de moduler les aides en fonction du temps passé à obtenir les diplômes universitaires. »
Sujet n° 3 : Les enseignants sont-ils mal préparés ?
Thèse : Créés en 1989 par Lionel Jospin, les IUFM seraient souvent perçus par les enseignants comme une profonde perte de temps. « On subit cette année de formation comme le service militaire », témoigne un rescapé dans le film de Canal+. Beaucoup raillent le poids des pseudo-sciences de l’éducation qu’on y enseigne, avec leur « métalangage absurde » (où l’on dit « référent bondissant » plutôt que « ballon » ). De la théorie fumeuse, aucune pratique.
Antithèse : Eric Maurin : « Le problème vient davantage du mode de recrutement que de la formation dispensée. La France est le seul grand pays du monde développé où les enseignants qui entrent dans la carrière sont choisis pour leur excellence dans leur discipline, non pour leur sens de la pédagogie. Dans le nord de l’Europe, la carrière d’enseignant se construit comme n’importe quelle autre carrière : tout le monde peut postuler au métier et seuls les meilleurs, les plus pédagogues, persistent et progressent dans la profession. Votre sort n’est pas joué à l’issue d’un concours. Je ne veux pas dire que les professeurs français sont plus mauvais qu’en Suède ou qu’en Angleterre. Mais le mode de sélection explique en partie le malaise enseignant, véritable spécificité nationale. Il y a un décalage entre le profil exigé au concours et la réalité du métier, ce qui provoque un sentiment de désarroi, de déclassement, de détérioration des valeurs. En 2000, une enquête a montré que les trois quarts des enseignants de moins de 35 ans ne croyaient plus au collège unique, à l’“éducabilité” pour tous. La formation des maîtres, en revanche, si critiquée soit-elle, améliore le rendement pédagogique. Cela a été démontré par le chercheur Francis Kramartz et ses collègues : les jeunes professeurs des écoles ayant profité d’une formation professionnelle font davantage progresser leurs élèves que ceux qui entrent directement dans le métier à l’issue du concours. »
Sujet n° 4 : Les élèves sont-ils de plus en plus nuls ?
Thèse : Le documentaire de Canal+ le rappelle froidement : chaque année, à l’entrée en sixième, entre 15 et 20 % des élèves français savent à peine lire. Et deux tiers d’entre eux ne maîtrisent pas la règle de trois. La faute à des consignes officielles laxistes qui, à l’école, auraient remplacé la grammaire par une « observation réfléchie de la langue » et décrété que la dictée ou le calcul mental étaient des exercices rébarbatifs.
Antithèse : Eric Maurin : « Les jeunes sont plutôt moins idiots qu’autrefois. Quand on leur fait passer des tests cognitifs de type QI, ils réussissent bien mieux que leurs aînés, en France comme ailleurs. Idem avec les tests militaires dispensés lors de ce qu’on appelait avant les “trois jours” : ils montrent une amélioration générale du niveau. Contrairement aux idées reçues, l’illettrisme n’est pas en progression. Le seul registre où l’on obtient parfois des résultats négatifs, c’est l’orthographe. Les chapelles y voient une raison de se quereller sur les méthodes de lecture, entre globale et syllabique, quand bien même toutes les études montrent que les instituteurs mêlent les deux. Or on sait que la capacité à bien apprendre à lire et à écrire dépend surtout d’une bonne pratique du langage, de la syntaxe et du vocabulaire. Et cette acquisition se joue d’abord en maternelle. C’est en grande section que l’on constate les plus grandes disparités entre élèves, souvent liées à leurs origines sociales. Les 15 % qui peinent à lire en sixième ne souffrent donc pas de telle ou telle méthode d’apprentissage de la lecture, mais de difficultés antérieures, liées à la pauvreté effroyable dans laquelle grandissent aujourd’hui 15 % des tout-petits en France. »
A VOIR
Education nationale : un grand corps malade, lundi, 20h55, Canal+.
A LIRE
La Nouvelle Question scolaire, éd. du Seuil, 256 p., 19 €.