Je n'ai pas fait cette rentrée là en jean, avec une chemise blanche.
Non. J'ai revêtu du bleu. Simplement.
Je tremblais toutefois. Ca ne se voyait pas.
Intérieurement, les secousses étaient là.
Une rentrée banale. Les mêmes conneries que dans d'autres collèges de France.
Plus froid aussi. Là aussi, ils n'ont pas encore mis la chaudière en route...
J'étais au premier rang. Je me retournais de temps à autres.
J'imaginais parfois vos trombines, qui ne me manquent absolument pas.
J'ai souvenir de quelques noms, et déjà j'ai beaucoup de mal à savoir qui est qui, chez vous là bas.
Oui, déjà j'aurai du mal à vous reconnaître, si je reviens. Pas envie. Mais alors pas du tout.
Et là, pas de repas de rentrée. Juste un vulgaire pot et quelques infâmes tartines à grignoter.
C'est mieux ainsi. C'est un endroit de travail après tout.
Pas de photo de classe non plus. J'avais amené mon nez rouge, au cas ou. Et je sais que j'avais un complice là bas. Mais après tout on est pas là pour déconner.
Ah! le panneau syndical ici est fourni et il y a pas mal de "rebelles". Certaines belles d'ailleurs.
Trop contestataires toutefois. Mais c'est mieux que rien du tout ou presque. Je ne vise personne.
Le complément de service, plus loin sur la route, va sans doute être du sport. J'ai été confronté à une cohorte de minots...je ne vous dis que çà. L'arbre dans lequel vous êtes perché est cool, mes amis d'avant, je ne vous dit que çà...je ne vous dis que çà...
Je fais pour l'instant de la résistance quant à un emploi du temps qui me fait grincer des dents. La principale, je pense, me trouve frontal parfois, désagréable parfois et peu conciliant. Je pense que que mon côté ténébreux, l'impressionne un peu . Je résisterai. Faut pas déconner, je me déplace tous les jours de la semaine et parfois pour bien peu. Au prix ou est l'essence, Merde !
J'ai l'impression de revenir quelques années en arrière... lorsque j'étais jeune prof...
Mais chouette, je pense que je vais pouvoir relancer les balades cyclopédiques et le cirque...
De toute façon cirque ou pas, notre ministère étant un grand chapiteau, il y aura toujours moyen de s'exprimer de ce côté là...
Avis aux amateurs pour les balades forestières. On pourra toujours se retrouver au coin d'un carrefour des quatres saisons...Bon je vous dis ça, mais je me rends compte, que ça me ferait pas tant plaisir que çà. Et puis faudra que je vous reconnaisse.
Voilà, c'est a peu près tout, en l'état actuel des choses. Je vais laisser faire un peu le temps pour me donner un avis plus stable.
Je ne me plains pas. Ce serait le comble. C'est une situation que j'ai choisi. Alors, devant jc...
J'ai quelques espoirs toutefois vers le passeur de lumière. Infime chance. Peut-être vous en dirai-je plus un jour prochain.
A vous, dont j'ai déjà oublié les noms, aux silhouettes confuses qui hantent mon encéphale, je tiens commmême à vous dire que putain de bordel de merde, vous me manquez grave de chez grave. Ce message s'adresse aussi à ceux descendu(e)s de l' arbre par la force des choses ou par promotion.
Je vous embrasse.
ps: le projet n'avait pas été à terme l'an passé...j'espère vous faire découvrir la rivière aux quatres saisons. J'aimerais...
Keski, t'es obligé de venir...
8 commentaires:
J'ai pas grand chose à dire à part que tu me manques ...........
...
Moi aussi.
Quel beau texte...Je suis touché par cette description que je n'arriverais pas à faire aussi nuancée.
Pour ceux qui reste au collège de France sans l'avoir voulu, ce n'est pas facile non plus. Les mêmes salles, la même liste noire de collègues, les mêmes agacements...heureusement il nous reste l'humour.
Je te fais confiance, Nez Rouge, pour relancer cet atelier dans ton nouveau collège de France
Cher Chémato, j'aime ton oeil, plein de nuances...
Tu vois...
Je ne fais qu'apporter mon écot à l'ensemble: le message est clair, il nous manque sacrément des visages et des regards en salle des profs.
Ton regard.
Je serais très heureux de venir le croiser sur une rivière.
PS: On pourra naviguer en toute quiétude. La dernière fois, dans la mer, ton visage avait vite disparu dans l'eau sous l'effet d'une pression malveillante de ma part. Ca ne se reproduira plus. J'ai grandi.
Bises à toi.
Nez Rouge,
Par trois fois tu me manques.
Je vous narrerai mes péripéties très bientôt car je compte bien revenir. Très prochainement même, le 18 octobre pour être précise. Alors tous à vos agendas. Réservez-moi un peu de votre temps.
LePays, je n'ose pas trop les décolletés. j'attends d'asseoir un peu plus mon autorité ( ou peut-être vient-elle de là ?! )
Vous ne me manquez pas DU TOUT
Cher Nez Rouge, comme c'est bon de te lire!!! J'entends ta voix sarcastique sortir de l'écran, c'est drôle!
Tu nous manques une fois!!
heureusement, au milieu coule une rivière
bises
Dolce Patata
ps : d'autre, dans une contrée plus éloignée, me manque aussi!! bise aussi!
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