Le dernier poilu français est mort.
Lazare Ponticelli participe aux combats en Argonne puis creuse les premières tranchées. Il aime raconter cette fois où un homme avait été blessé entre les lignes : "Il criait : Venez me chercher, j'ai la jambe coupée. Les brancardiers n'osaient pas sortir. J'y suis allé avec une pince. Je suis d'abord tombé sur un Allemand, le bras en bandoulière. Il m'a fait deux avec ses doigts. J'ai compris qu'il avait deux enfants. Je l'ai pris et l'ai emmené vers les lignes allemandes. Quand ils se sont mis à tirer, il leur a crié d'arrêter. Je l'ai laissé avant la tranchée. Il m'a dit : Merci . Je suis reparti en arrière, près du blessé français. Il serrait les dents. Je l'ai tiré jusqu'à la tranchée, avec sa jambe de travers. Il m'a embrassé et m'a dit : merci pour mes quatre enfants."
3 commentaires:
Vas-y, pique moi mon job tant que t'y es!
Bientôt, j'ouvre une rubrique littéraire sur Philippe Besson et les bouleversssssssssssements intérieurs que le roman provoque en moi.
Bon repos bien mérité, Lazare!
La guerre de 14-18 c'est de l'Histoire à papa , laisse ça à Keski . Philippe Besson : j'adore es films surtout Taxi 29
Ben voilà, l'émotion vous met mal à l'aise...Ca fait toujours ça. Moi, je trouve Besson touchant et cette histoire aussi.
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