21 mars 2008

L'angoisse de la copie blanche...

Qui ne s'est jamais retrouvé en examen avec la peur de rendre une copie blanche, éliminatoire dans bien des cas...
Cette histoire ne se déroule pas à Arcueil (Arghh ! mauvais souvenirs...), mais dans la salle des professeurs de notre cher Collège de France.
9h10 Paniqué, un professeur dont je me dois ici de taire le nom, maugrée contre le photocopieur et accuse la pauvre machine de lui sortir copie blanche sur copie blanche. Ah pourquoi ont-t-ils mis au rebus les bonnes vieilles Ronéo de mes 20 ans? [Deux indications ici sur notre collègue : 1) il s'exprime dans un français correct => ne serait-il pas professeur de lettres ? 2) il aurait utilisé des Ronéo (procédé désuet aujourd'hui) lorsqu'il avait 20 ans => il n'est pas tout jeune le bougre !]
9h12 L'affaire prennant des proportions qui dépassent l'entendement... un petit attroupement se crée autour de la maudite machine. Je constate à mon tour le dysfonctionnement apparent de la machine et me dis que je ne voudrais pas être à la place de ce pauvre collègue, arrivé en avance (et ce n'est pas dans ses habitudes ! => 3ème indication) pour faire ses photocopies et obligé d'y renoncer.
9h15 Sonnerie mélodieuse qui nous invite à prendre la porte pour aller à la rencontre de nos élèves; notre collègue malchanceux s'apprête à coller une claque à la machine mais se retient et décide plutôt de prendre sur lui puis de soulever la partie haute de la machine pour récupérer le document dont on avait empêché la reproduction... Et là, c'est le drame. La machine, non contente d'avoir refusé de photocopier le document, l'avait en plus avalé !
Non, ne nous emballons pas, et redonnons à la Technologie la place qu'elle mérite. La pauvre photocopieuse fonctionnait à merveille, elle; le document, lui, se trouvait sur la table d'à côté, vous l'aurez compris.
J'ai envoyé l'histoire à Pierre Bellemare, je crois qu'il en aura besoin pour finir son prochain livre.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est une belle et poétique histoire, clic droit, vraiment, ça me plait...Est ce Mme Durein? Quoique l'étourderie puisse être aussi Keskilienne...
ps : une petite bise de réconfort pour toi aussi, en passant...

piña colada a dit…

J'ai été témoin de cette scène de colère et de désespoir de Keski face à la machine infernale(oups! Pardon Keski ton nom m'a échappé!) Ce fut poignant mais comme d'hab tout s'est fini dans un grand éclat de rire général. Ah le combat de keski contre la machine...

Anonyme a dit…

Et voila! Pour une fois qu'il se passe un truc vraiment marrant je ne suis pas là... (désolée pour la victime de cette technologie infernale!! Mais bon je commence à connaître un peu Keski et je pense qu'il a pu leur improviser élégamment un truc pour meubler) Merci clic droit de nous avoir si joliement relaté ces faits.

PS: j'en ai marre d'avoir à fermer les portes du collège le vendredi soir... A 17h40 c'est pire qu'un no man's land hanté par des spectres de lapins transgéniques

Keski Lapadila a dit…

Tu quoque Clicus Directus !!!

Toi, le gardien impeccable des trimestres égarés,

Toi, le fidèle collègue aux yeux océan de vérité,

Toi, le berger technologique de notre communauté,

Tu as osé briser le sceau du secret.
Non seulement je ne vais plus regarder l'espèce humaine de la même manière mais en plus c'est pas demain la veille que j'vais t'payer un canon.


C'est moche ce que tu as fait.

Mme RIVEMALE a dit…

Keski, ne te drape pas dans ta dignité outrée, incline toi ...car le récit de Clic droit est vraiment un pur bijou narratif ! J'ai ri, mais j'ai ri ...et ma soeur étant là ce week-end elle en a ri avec moi pendant 1/2 h au moins !
Et puis console toi, sait-on jamais, mardi, en soulevant le haut de la photocopieuse, peut-être y trouveras-tu un oeuf de pâques égaré attendant d'être mangé !