Pourquoi nous sentons-nous agressés quand un inconnu nous serre de trop près ? L’anthropoplogue Edward T. Hall invente dans les années 1960 le terme «proxémie» et démontre qu’une «bulle» protectrice de l’intimité entoure chacun d’entre nous. Ses dimensions diffèrent selon les cultures et selon notre degré de connaissance de l’autre. Entre quinze et quarante-cinq centimètres, c’est la zone de l’intimité, réservée à nos amants, conjoints, enfants, et dans laquelle, malheureusement, nous devons souvent admettre de parfaits étrangers dans les transports en commun. D’où le sentiment d’«entassement». Entre quarante-cinq centimètres et un mètre trente-cinq, c’est la zone de l’amitié, l’espace pour dialoguer entre amis proches. Entre un mètre vingt et un trois mètres soixante-dix, c’est la zone sociale, la bonne distance à tenir au bureau et en réunion. Enfin, plus de trois mètres soixante-dix est la distance nécessaire pour qu’une personne seule s’adressant à un groupe se sente intérieurement en sécurité.
Source: Psychologies numéro 299, septembre 2010; page 75.
Source: Psychologies numéro 299, septembre 2010; page 75.
6 commentaires:
A l'inverse, les personnalités reconnues ont souvent un espace vide autour d'eux. On laisse un espace symbolique entre un élu de la République et nous par exemple.
Moi, j'ai lu presque la même chose dans "dirty dancing".
il y' a aussi la distance d'isolement, pour faire le vide, pour s'extraire abstraitement de la proximité...
Du même auteur (Edward Twitchell Hall) "la dimension cachée", qui aborde le sujet de façon moins légère et plus approfondie que dans "dirty dancing" (je souris)...
Parce qu'en plus du film, il y a aussi un livre dirty dancing?
Rien à voir mais ce soir, deux pour le prix d'un: maginifique "into the wild" sur la 6 et magnifique "cyrano" sur arte (ou l'inverse).
Et comment on appelle l'espace quand, pour ouvrir la porte (y compris celle de "secours"), il faut pousser les tables... ?
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